Sept leçons à tirer du crâne traumatisé d’un champion hors piste

Rarement  un traumatisme crânien aura fait l’objet d’une telle attention médiatique. Les angles d’attaque pourraient être plus nombreux encore. Nous donnons ici sept pistes. Pour commencer

1 Pourquoi un traumatisme crânien de cette gravité en dépit du casque ?

Pourquoi des rochers à ciel ouvert sur un site de glisse ? Interroger des spécialistes de biodynamique. Se renseigner sur la marque du casque. Envisager les possibles responsabilités. Faire le point médico-légal et prendre contact avec le procureur, les enquêteurs.

2 Le champion, héros moderne, aujourd’hui dans un « coma artificiel »

Rappels pédagogiques sur le traumatisme crânien, sa physiopathologie, son traitement, son pronostic. Travailler la question sémantique et journalistique du « pronostic vital engagé ».

3 La géographie corporelle des accidents de ski

Dresser une géographie de l’évolution temporelle et ascendante des lésions traumatiques du ski (schématiquement, sur cinquante ans des jambes au crâne). On pourra s’aider de l’article publié sur Slate.fr  « Les accidents graves de ski ressemblent  de plus en plus à ceux de la route ». Se documenter auprès des  membres de l’Association Médecins de Montagne  (soixante médecins dans trente-quatre stations) observent que depuis les années 1980, les accidents graves de ski s’apparentent de plus en plus à ceux de la circulation routière : traumatismes crâniens et vertébraux, fractures du bassin et du fémur.  

4 Le « sport de glisse » à cheval sur le légal.

Traiter la schizophrénie du « hors piste », déconseillé mais largement proposé par les stations. Faire le parallèle avec le tabac et les buralistes)

5 La nouvelle prise de risque, à 44 ans

Rappeler, comme L’Equipe, la somme des accidents qui ont émaillé la vie de ce héros – voiture, moto etc.- qui aura 45 ans le 3 janvier. Prendre l’avis de spécialistes de psychiatrie

6 La visite d’un chirurgien- mandarin  de grand renom (le Pr Gérard Saillant) au chevet du héros.

Tenter d’en savoir plus. Et interpréter  les interprétations qui en résultèrent à partir de ce document :« L’arrivée en urgence du docteur parisien Gérard Saillant au chevet du champion allemand, dont il est proche depuis une intervention chirurgicale en novembre 2000, alimente également les spéculations sur l’état de santé réel du champion » (Le Monde du 31 décembre 2013)

7  La collectivité doit-elle payer ? Faut-il culpabiliser les skieurs ? Peut-on tricher ?

Retrouver tous les chiffres disponibles. Dessiner une géographie de l’évolution temporelle et ascendante des lésions traumatiques du ski (schématiquement, sur cinquante ans des jambes au crâne). On pourra s’aider de l’article publié sur Slate.fr  « Les accidents graves de ski ressemblent  de plus en plus à ceux de la route ».

On compte 140 000 accidents de ski chaque année en France. Quel est le coup global ? Qui paye ? Enquêter auprès des stations, de la gendarmerie nationale, des caisses primaires d’assurance maladie, des « complémentaires santé ».

Dans une déclaration écrire diffusée par l’agence allemande SID Sabine Kahm, manager de l’ancien pilote a indiqué que l’accident est survenu au cours d’un séjour au ski d’ordre privéEst-ce dire quel’employeur de Michael Schumacher dégage toute forme de responsabilité ?

Culpabiliser les skieurs ? (lire sur ce thème  les commentaires de la chronique de Slate.fr)

Elargir aux traumatismes dus aux sports de loisir, comme le parapente. Est-il possible de maquiller un accident grave survenu en  vacances » en « accident de travail »  ? Si oui de quelle manière ? Quels sont les risques encourus ?

 

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