Bonjour
Longtemps les médias ignorèrent le Conseil d’Etat. Puis vint l’affaire Dieudonné et tout ou presque s’éclaira. Il existait, place du Palais Royal à Paris des magistrats qui pouvaient, en urgence (en référé), décider qu’un spectacle contesté serait donné ou pas. On applaudit l’ordonnance. Ou on la critiqua. Mais on savait qu’existait le Conseil d’Etat (1799, Napoléon Bonaparte).
Chœur
Puis soudain, l’affaire Lambert. Hier 29 janvier 2014 en début de soirée les médias dits « d’information continue » annonçaient en chœur que le CHU de Reims allait saisir le même Conseil d’Etat. On voyait par là que Marisol Touraine, apprenant que l’épouse de Vincent Lambert avait effectué cette saisine, avait demandé au directeur du CHU de Reims de faire de même (mémoire-blog).
On progressait. Les deux parties qui n’avaient pas été suivies par le Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avaient saisi le Conseil d’Etat. Et ce dernier allait rendre son verdict dans les quarante-huit heures. Ce ne sera pas le cas.
Caméras
A l’heure où nous écrivons ces lignes (dans la matinée du 30 janvier) le Conseil d’Etat n’a toujours pas été saisi. Ni par l’épouse de Vincent Lambert ni, a fortiori, par le CHU de Reims. Et tout laisse penser que, une fois saisi, le Conseil d’Etat répondra moins vite que dans l’affaire Dieudonné.
Peut-être même, qui sait, les magistrats décideront-ils de se réunir en formation collégiale. Et même de prendre un certain temps avant de décider. Place du Palais Royal les caméras de l’urgence s’impatienteront. On leur dira qu’il ne s’agit pas, cette fois,d’autoriser ou d’interdire un spectacle.
(A demain)