Bonjour
Pas de nostalgie, mais comme le début de la fin d’une époque. L’industrie prend le pas sur l’époque romantique de la cigarette électronique. S’il fallait un symbole on le trouverait dans la saisie, aujourd’hui, de ce dossier par l’Association française de normalisation (Afnor). Ce fut au terme d’une réunion avec plusieurs parties prenantes (associations de consommateurs, représentants des fabricants, certains distributeurs et utilisateurs de cigarettes électroniques, laboratoires d’essais.. Le 1er avril 2014 a été marqué par le lancement d’une « démarche normative de la e-cigarette ». Il était grand temps.
C’est l’Institut national de la Consommation (INC) qui avait saisi l’Afnor, en septembre 2013, au terme d’une initiative médiatique à bien des égards critiquable de 60 millions de consommateurs. Une initiative médiatique dont la généalogie et la méthodologie soulèvent bien des questions encore sans réponses. On vit ensuite se constituer « un front uni pour faire aboutir une démarche de transparence et de qualité » comme s’en souvient le site proche des buralistes. C’était en décembre dernier.
Un sujet qui tombe à pic
Le Monde et lemondedutabac.com site nous informent conjointement aujourd’hui qu’une commission de l’Afnor va « plancher, selon trois axes ». Trois axes : le dispositif électro-portatif de vaporisation ; les e-liquides ; les méthodes propres à l’analyse de la vapeur générée par ces e-liquides. « L’idée est de définir collectivement le dénominateur commun pour identifier les bons produits de ceux qui n’apportent pas le niveau de sécurité requis par le code de la consommation et la réglementation sur les substances dangereuses », explique Grégory Berthou, rapporteur du comité stratégique sur les biens de consommation à l’Afnor. « Comité stratégique » ? Que ne l’a-t-on fait avant ? L’Anor sot-elle parfois dans la rue pour voir ce qu’il en est de l’évolution des « biens de consommation » ?
L’affaire tombe à merveille. Le 24 mars dernier le New York Times titrait sur les ravages des e-liquides devenus poisons mortels. Il faisait état de 365 cas graves d’empoisonnement en 2013. « Certains y voient la main des fabricants de tabac » avance Le Monde. La main de Big Tobacco ? L’hypothèse n’est pas à exclure : ces fabricants s’y connaissent depuis longtemps en empoisonnements massifs.
Rien de comparable en France où le fabricants savent mieux vivre. « Il y a eu quelques cas d’accidents en France mais rien de grave à ma connaissance. Oui, il faut être vigilant. La nicotine est dangereuse, mais c’est un peu comme si vous laissiez le flacon d’Eau de Javel à disposition » souligne-t-on auprès de l’Afnor. Rien à voir avec le tabac, qui tue chaque année de manière prématurée 73 000 personnes. Soit nettement plus que l’Eau de Javel.
On ajoutera que les fabricants de cigarettes électroniques n’ont guère intérêt à faciliter l’empoisonnement immédiat de leurs deux millions de clients. C’est ainsi que des dispositifs de sécurité existent déjà avec des normes ISO 83-17 qui s’appliquent, par exemple, aux emballages refermables conçus pour résister à l’ouverture par les enfants. Comme ceux des médicaments.
300 euros la journée
Pas d’accidents, pas d’inhalations enfantines avec des e-liquides. Qu’importe. Tout doit rentrer dans la norme. Et vite. Ce 3 avril le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) se penche durant une journée entière sur la cigarette électronique et sa vapeur d’eau. On trouvera ici le programme détaillé de la journée (300 euros TTC de participation). Un spécialiste de Big Tobacco était attendu. Ce qui avait ému quelques tabacologues allergiques aux conflits d’intérêt. Il semble que l’intrus se soit décommandé. Avril 2014; on peut, encore, respirer.
A demain
Effectivement, les organismes et les entreprises du secteur de la cigarette electronique doivent faire preuve de transparence et se mettre d’accord sur des normes précises. C’est la seule manière de contrer les plans de désinformation dont fait preuve ce secteur, d’assurer le consommateur de l’innocuité des e-liquides et de protéger le vapoteur en lui proposant des e liquides sûres et fiables.
Cet article nous donne un aperçu du climat qui règne dans ce domaine notamment la nécessiter de réglementer ce secteur. Comme les mauvaises langues n’arrêtent pas de pointer du doigt les e-liquides qui sont soient disant nuisibles, cette mesure devient urgente pour le bonheur de tous.
Comme les mauvaises langues n’arrêtent pas de pointer du doigt les e-liquides qui sont soit disant nuisibles, cette mesure devient urgent pour le bonheur de tous. alors que tout monde sait que la nicotine dans les e-liquides est une nicotine naturelle donc moins nocives.