Bonjour
Il y a quelques mois l’affaire remuait les consciences, faisait la Une du Monde. Une affaire d’excitations sexuelles aux frontières de l’impensable. Aujourd’hui l’information est plus que discrète, comme camouflée, en bas de la page 12 de l’édition(Indre-et-Loire) du jour de La Nouvelle République. (Nicolas Rimbaux). C’est pourtant là un vrai rebondissement.
Attouchements divers
Très bref résumé des épisodes précédents. Cela commença il y a huit mois dans la commune de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). Une mère d’élève accusait une institutrice d’avoir, dans sa classe, fait se déshabiller un petit garçon et une petite fille. Propos divers et attouchements sexuels. Scandale. Relais et multidiffusions des accusations sur la Toile. Exacerbations et échauffement des esprits par l’association « Jour de Retrait de l’Ecole ». Une sale histoire et une institutrice bien seule dans la tourmente.
Tract peu propre
Nous étions alors à la veille des dernières élections municipales. Peu auparavant un tract avait été diffusé dans la ville. Un tract qui avait tous les attributs de celui de la liste emmenée par Frédéric Augis (UMP). Un sale tract qui accusait le maire sortant Philippe Le Breton (PS), d’avoir imposé la théorie du genre dans les écoles de Joué-lès-Tours.
Au final M. Augis l’emportait (de 206 voix – 14 468 suffrages exprimés) sur M. Le Breton militant affiché de la laïcité, jusqu’alors donné largement favori. Fraîchement élu le nouveau maire reconnaissait publiquement avoir adressé une lettre à une électrice de la commune. « Vous le savez comme moi, malgré les dénégations de la gauche de Philippe Le Breton, la théorie du genre est présente dans les écoles jocondiennes. » Un mensonge dénoncé par l’Education nationale.
Surprise générale
Saisine de la justice administrative. Puis, fin octobre et à la surprise assez générale, le tribunal administratif d’Orléans validait ces élections entachées. On croyait le scandale enterré. C’était compter sans plusieurs électeurs qui firent appel de cette décision. Requête devant le Conseil d’État dans laquelle ils demandent l’annulation du jugement. La plus haute juridiction administrative n’a pas encore fixé de date pour l’audience. Celle-ci pourrait toutefois se tenir avant la fin de l’année. Le pire n’est pas encore certain.
A demain
Une réflexion sur “Excitations sexuelles de parents d’élèves : l’affaire arrive devant le Conseil d’Etat”