Bonjour
Après Bild c’est Die Welt :
“Andreas Lubitz hatte schwere « psychosomatische Erkrankung »”.
La police allemande a découvert « un grand nombre de médicaments » destinés au traitement de troubles psychiques au domicile d’Andreas Lubitz, le copilote soupçonné d’avoir provoqué délibérément le crash de Germanwings. Un élément de plus après ceux ayant déjà fuité : une dépression sévère en 2008, un arrêt maladie qui courait encore le jour du crash, et que l’on a retrouvé déchiré.
Troubles de la vision
Ce n’est pas tout. The New York Times traite d’un autre sujet, somatique celui-ci : Andreas Lubitz souffrait, depuis peu de troubles de la vision qu’il cherchait à soigner et qui auraient pu remettre en cause son aptitude à être autoriser à voler.
En dépit de ses convergences les enquêteurs se refusent encore à ne privilégier que la piste psychiatrique. C’est ce qu’a rappelé, aujourd’hui 28 mars Jean-Pierre Michel, un enquêteur français actuellement en mission à Düsseldorf. « On a un certain nombre d’éléments qui nous permettent d’avancer dans cette piste, qui est présentée comme une piste sérieuse, mais qui ne peut pas être uniquement la seule », a déclaré le général Jean-Pierre Michel, cité par l’Agence France Presse. Il n’écarte toujours pas l’hypothèse d’une « faute involontaire ou une défaillance technique ». La seconde boîte noire de l’A320 n’a toujours pas été retrouvée.
Général Michel
Jean-Pierre Michel ajoute qu’à ce stade de l’enquête, il n’y a toujours « pas d’élément particulier » dans la vie du copilote (une « rupture amoureuse » … un « problème professionnel »…). « On va essayer de comprendre ce qui dans sa vie aurait pu l’amener à ce passage à l’acte », a déclaré l’enquêteur, ajoutant que la reconstitution par l’enquête de « l’environnement d’Andreas Lubitz va être extrêmement importante et il l’est déjà parce qu’il nous permet déjà de mieux comprendre l’homme qu’il est ». Maigret, toujours Maigret. Mais un Maigret ne maîtrisant plus la presse comme Simenon aimait à nous le montrer.
Le général Michel fait partie d’une délégation de trois enquêteurs français venue à Düsseldorf pour coopérer avec les autorités allemandes. Il a expliqué qu’il s’agissait notamment de faire le lien entre les « constatations techniques » ainsi que les relevés effectués en France sur éléments sur la vie et la personnalité d’Andreas Lubitz rassemblés en Allemagne lors d’auditions et de perquisitions.
Camarades allemands
« Le travail actuellement conduit par nos camarades allemands est orienté vers la compréhension de ce qui s’est passé, sur une éventuelle préméditation ou prédisposition peut-être à ce genre d’acte », a-t-il dit.
Psychiatrie ou pas ? Le général Michel a visiblement été autorisé à parler à la presse. Cela ne signifie pas qu’il dit tout ce qu’il sait. Il arrivait à un Maigret dans le brouillard d’orienter les journalistes sur de mauvaises pistes. Pour mieux progresser.
A demain