Vincent Lambert: sa mère veut voir François Hollande et assure qu’elle ne laissera pas tuer son fils

Bonjour

Il y a, bien sûr, le risque de lasser. Lasser les journalistes et leurs rédactions, fatiguer les politiques et leurs opinions. Mais elle sait aussi que demain il sera trop tard. Aussi la mère de Vincent Lambert vient-elle, pour la deuxième fois, d’adresser un courrier au président de la République –et de le faire savoir. Nous sommes le 27 mai et la date limite pour le rencontrer est fixée le 5 juin à 11 heures du matin : publication du jugement de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concernant la vie ou la mort de Vincent Lambert.

Ce 5 juin, la CEDH se prononcera en effet sur la validité du jugement rendu par le Conseil d’Etat français il y a  presqu’un an et qui ordonnait l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielles dont dépendent la vie de Vincent Lambert.

Le contenu de ce deuxième courrier est rendu public par le site Gènéthique. Il est sans surprise.  Elle veut « convaincre le président de la rencontrer et d’intervenir personnellement pour que son fils (…) soit transféré dans un autre service que celui de soins palliatifs où il est actuellement pris en charge à l’hôpital de Reims ».

Sortir de son lit

« Vincent est aujourd’hui abandonné, écrit-elle au président de la République. Pas de kinésithérapeute, pas d’orthophoniste, pas d’ergothérapeute… Il y a près de trois ans que Vincent est privé de tous ces soins. Il n’a même plus le droit de sortir de son lit pour être mis au fauteuil». « Cette situation de maltraitance, liée à la procédure judiciaire, n’a que trop duré » dit-elle, soulignant la nécessité de « trouver des solutions à court terme ».

Elle écrit aussi que « des unités d’accueil spécialisées (…) proposent à Vincent une place pour lui donner ces soins et attentions qui lui sont refusés à Reims ». Parmi elle, la « Maison de santé Bethel » (Oberhausbergen, Alsace) dirigée par le Dr Bernard Jeanblanc – un spécialiste des patients cérébro-lésés qui a toujours été aux côtés des parents pour le maintien en vie de Vincent Lambert. A quel titre interdire un tel transfert ? Interrogé, le Conseil d’Etat ne répond pas.

Gentille lettre

«Mon fils est handicapé, pas en fin de vie !» redit, une fois encore, Viviane Lambert. En toute hypothèse elle menace : «Quelle que soit la décision de la CEDH, il n’est pas question de le laisser tuer en arrêtant son alimentation et son hydratation».

Elle avait déjà envoyé, fin avril,  un courrier au Palais de l’Elysée. Le président de la République lui avait alors proposé de prendre contact avec le Pr Olivier Lyon-Caen, son conseiller pour les questions médicales. « Sa lettre était très gentille, mais je veux le voir face-à-face » insiste Viviane Lambert. Rien n’a jamais été simple dans cette affaire. Tout devient, avec le compte à rebours judiciaire, plus compliqué de jamais. Que va faire l’Elysée ?

A demain

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