Bonjour
Est-ce la fin de l’affaire Vincent Lambert ? C’est d’ores et déjà une date dans l’histoire. La Cour européenne des droits de l’homme a, vendredi 5 juin 2015, autorisé « l’arrêt des soins » de Vincent Lambert (entendre l’arrêt de sa nutrition et de son hydratation). Elle estime que cette mesure conduisant à la mort ne violerait pas « le droit à la vie » du tétraplégique.
Droit à la vie
La Cour a dit, «par 12 voix contre 5, qu’il n’y aurait pas violation de l’article 2 (de la convention européenne des droits de l’Homme, régissant le droit à la vie) en cas de mise en oeuvre de la décision du conseil d’Etat autorisant l’arrêt des soins», a solennellement rapporté son président, Dean Spielmann.
L’Agence France Presse rappelle que l’arrêt rendu ce vendredi est définitif et sans appel. Pour autant il pourrait ne pas marquer l’épilogue de cette tragédie sans précédent. La décision d’arrêt de l’alimentation «a été prise par un médecin et ne peut être mise en oeuvre que par ce médecin». Or ce médecin –le Dr Kariger – n’est plus en fonction au CHU de Reims fait valoir Me Jean Paillot, l’avocat des parents de Vincent Lambert. En cas d’échec de leur requête, ceux-ci solliciteraient donc une nouvelle décision médicale, qu’ils pourraient à nouveau contester en justice si elle leur était défavorable, estime l’avocat.
Déglutir
A l’opposé L’avocat de Rachel Lambert voit «mal comment un juge administratif irait contre une décision de la Cour européenne et du Conseil d’Etat». Ce à quoi Me Paillot rétorque qu’il y a «des éléments nouveaux» changeant la donne, comme le fait que «Vincent a recommencé à déglutir».
Pour les uns Vincent Lambert n’est pas en fin de vie mais handicapé. Et, qui plus est un handicapé qui ne bénéficie plus des soins que réclame son état (à commencer par la kinésithérapie adaptée). Pour les autres c’est un tétraplégique en état végétatif chronique qui aurait demandé à ne jamais continuer à vivre dans cet état.
Médecine et morale
Entre ces deux visions de la médecine et de la vie la justice a tranché. La justice administrative française, puis celle, européenne des droits de l’homme. Cet homme doit mourir « au nom du droit à la vie ». La justice, celle des hommes, n’est pas, elle non plus sans paradoxes.
Et maintenant ? Quel médecin, quelle équipe soignante, acceptera d’arrêter de nourrir et d’hydrater un homme dont nul ne sait quel est l’état de conscience ? Un homme qui, avant son accident n’a jamais manifesté par écrit quelle était son exacte volonté. Après le doit, la médecine et la morale : l’affaire Vincent Lambert ne fait que commencer.
A demain
Comme il vit encore si on le nourrit le motif de la sentence serait donc, « vitalité insuffisante ». Quel nom donner à une telle barbarie ?
JE NE LE SOUHAITE PAS? MAIS CES JUGES N’ONT JAMAIS EUE UN ENFANT QUI SE BAS POUR VIVRE ? NOUS SAVONS DE QUOI EST CAPABLE UNE PERSONNE COMME VINCENT CAR NOUS AVONS UN FILS QUI A FAIT 18 MOIS DE COMA ET QUI MAINTENANT EST VIVANT ET NOUS REMERCIE DE VIVRE .