Bonjour
Les coupes budgétaires font que les services de communication de Stéphane Le Foll sont en manque de créatifs. Aucun Mad Men sous contrat. Cela s’entend. Ainsi ce communiqué de presse daté du 26 juin 2015 :
« La rage tue encore une personne toutes les dix minutes dans le monde. C’est pour cette raison que le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt lance une campagne de sensibilisation pour rappeler aux voyageurs qu’ils ne doivent pas rapporter d’animaux des pays affectés par la rage. Le ministère y rappelle également les démarches à effectuer impérativement avant de voyager à l’étranger avec son animal.
Depuis 2001, onze cas de rage ont été importés en France, alors que la maladie est absente du territoire national, ce qui n’est pas le cas de très nombreux autres pays. Ces cas étaient tous liés à des animaux contaminés à l’étranger. Le cas s’est présenté tout récemment avec un chien ramené d’Afrique du nord. Pourtant, des moyens existent pour prévenir l’introduction de la maladie en France.
Lors d’un séjour à l’étranger, il est fortement recommandé de ne pas toucher d’animal errant et de ne pas ramener d’animal d’un pays à risque. Un animal ramené illégalement peut être infecté et peut contaminer.
Pour voyager avec un animal de compagnie, des démarches préalables sont nécessaires :
- il convient de prendre contact avec le vétérinaire quatre mois avant le départ,
- l’animal doit être identifié par son passeport,
- les vaccins de l’animal doivent être à jour,
- une prise de sang est nécessaire pour les pays à risque.
Au retour en France, il faut impérativement présenter son animal de compagnie aux autorités douanières. Le non-respect des obligations réglementaires est passible de sanctions pénales (article L237-3 du Code rural et de la pêche maritime). Soit deux ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende :
Les vétérinaires sont en première ligne pour détecter des cas de rage et accompagner les propriétaires d’animaux en matière de prévention. Lorsque celle-ci fait défaut, les conséquences sanitaires peuvent être très graves.
Pour en savoir plus et pour télécharger les visuels de la campagne : http://agriculture.gouv.fr/transport »
Tunisie
Nous en étions là de l’écriture de ce billet, cherchant une chute laissant entendre que nous offrions gracieusement notre titre (1) comme slogan à cette campagne ministérielle bien terne. Nous sommes le 26 juin 2015 et nous venons d’entendre ce qui s’est passé en Tunisie. Plus de trente morts . Et un homme décapité en Isère. Une autre forme de rage, ré-émergente, virale, sans sérum ni vaccin – et dont on ne voit pas la fin.
A demain
(1) En réalité déjà utilisé par une agence publique belge…. (découverte tardive)