Bonjour

De même que le Brexit, c’est un feuilleton naissant dont on ne se lasse pas encore. On attendait l’épisode suivant : le voici. Après l’attaque en piqué des escadrilles de la gynécologie-obstétrique française voici la réplique en défense de l’Association nationale des sages-femmes libérales françaises. Une réplique qui est aussi une main reconnaissante tendue à Marisol Touraine et au gouvernement socialiste. Extraits :

« Mais de quoi les gynécologues ont-ils peur ? Les associations et syndicats de gynécologues viennent de signer une charge féroce contre les sages-femmes et les dernières mesures mises en œuvre par la Loi de modernisation du système de santé. L’Association Nationale des Sages-Femmes libérales salue l’initiative d’un gouvernement qui a su se mettre à l’écoute des femmes et leur permettre un meilleur accès aux soins.

« La réaction de nos confrères et consœurs gynécologues relève d’un corporatisme d’un autre âge. Si le domaine d’élection des sages-femmes est bien celui de la physiologie et de la prévention, elles sont également compétentes dans le dépistage de la pathologie. »

Confraternités

Le corporatisme est-il toujours d’un autre âge ? Les sages-femmes rappellent à leurs confrères gynécologues qu’elles sont responsables de leurs actes… qu’aucun médecin n’a jamais été condamné à la place d’une sage-femme… Elles leur demande aussi, en toute confraternité, de regarder vers le nord. En Suède, notamment, un  pays « où les politiques ont choisi de confier la périnatalité aux sages-femmes »…. la Suède qui est au 4ème rang mondial du risque fœto-maternel …

« Nos professions ont chacune leur spécificité mais elles doivent œuvrer ensemble pour la santé des femmes » concluent les sages-femmes libérales. Elles posent aussi une question : « Les représentants des gynécologues français sauront-ils un jour oublier les querelles de territoires ? »

Brexit ou pas, c’est une bonne question.

A demain