Mort des lasagnes de cheval: le voile se lève sur les viandes et les laits des aliments transformés

Bonjour

Le glas sonne sur les lasagnes de cheval : la France expérimentera à compter du 1er janvier 2017 l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés. C’est une nouvelle qui s’inscrit dans la suite des AOC viticoles, ainsi que de la catastrophe de la maladie de la vache folle. C’était là, aussi,  une mesure réclamée par les associations de consommateurs ainsi (plus récemment) que par les éleveurs. Tous les détails figurent dans un décret paru dimanche 21 août au Journal officiel :

« Décret n° 2016-1137 du 19 août 2016 relatif à l’indication de l’origine du lait et du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédient »

Attention

Ce décret « rend obligatoire l’indication de l’origine du lait ainsi que du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédients dans les denrées alimentaires préemballées ». L’expérimentation avait reçu le feu vert de la Commission européenne en mars dernier. C’est là une première européenne qui débutera le 1er janvier prochain et qui durera deux ans, (jusqu’au 31 décembre 2018).

L’étiquetage, assez sommaire devra préciser pour la viande : le pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux ; et pour le lait : le pays de collecte, le mode de conditionnement et de transformation.

Attention : cette obligation ne vaudra que pour les plats contenant une certaine proportion de viande, et les produits laitiers contenant une certaine proportion de lait, mais ce seuil n’a pas encore été fixé avec les acteurs concernés, a précisé le ministère de l’agriculture.

Lasagnes équins

L’étiquetage des produits transformés est une vieille lune réclamée de longue date par les associations de consommateurs. Une mémoire courte retient,  début 2013, le scandale des « lasagnes frauduleux à la viande de cheval », le bovin ayant laissé la place à l’équin. Une mémoire plus longue distance retient le scandale alimentaire de la vache folle qui à conduit à une obligation d’informer l’acheteur-consommateur sur l’origine des viandes, mais pas encore des viandes non transformées.

Plus loin encore, depuis quatre-vingts ans, le fameux concept d’Appellation d’Origine Contrôlée qui a fait l’originalité et la gloire des meilleures régions viticoles françaises : certification  officielle de provenance, d’élaboration et de et respect du savoir-faire – certification délivrées par un organisme dépendant d’un ministère et sanctionnée par un service de répression des fraudes.

Et avec la crise de l’élevage, ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui ont demandé que l’origine soit indiquée sur les étiquettes des produits transformés – et ce pour encourager l’achat de viande produite en France. A l’issue de l’expérimentation, un rapport d’évaluation sera transmis à la Commission européenne, « sur la base duquel pourra être envisagée la pérennisation du dispositif ».

Ecoulement des stocks

Attention: les pouvoirs publics laissent aux distributeurs jusqu’au 31 mars 2017 pour écouler leurs vieux stocks de plats préparés ne mentionnant pas l’origine des viandes et/ou du lait qu’ils contiennent. Quoi qu’il en soit il faut voir là une information importante : même modeste cette initiative conduira à un peu plus de clarté dans l’immense obscurité des gondoles des super-hyper-mégas supermarchés. On observera aussi que cette démarche coïncide avec une vive polémique sur les projets gouvernementaux actuels de mise en place de logos indiquant les « statuts nutritionnels » ; des logos placés sur les aliments tout préparés de la grande distribution – du moins les aliments destinés aux humains.

A demain

 

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