Médecine et maltraitances : l’Ordre réplique à la petite provocation de Martin Winckler

Bonjour

L’abcès grossissait, à grand renfort de publicités. Il est, sinon crevé, du moins encadré, avec cette « prise de communiqué du Conseil national français de l’Ordre des médecins ». On retiendra que l’Ordre des médecins « regrette que Martin Winckler ait fait le choix de la caricature et de l’amalgame » et ce « pour assurer la publicité de ses écrits ». La suite n’est pas inintéressante :

« L’Ordre défendra l’engagement quotidien des médecins, et condamnera toute tentative d’altérer le lien de confiance très fort qui unit nos concitoyens à leur médecin. La thèse soutenue par Martin Winckler vise en effet à réduire l’ensemble de la profession médicale à des maltraitants.

« Ce constat est une aberration contredite par les résultats de la grande consultation menée en 2015 par l’Ordre auprès des patients et des médecins : – 97% des patients disent avoir une « bonne relation » avec leur médecin traitant, 95% avec les médecins libéraux et 91% avec les hospitaliers. – 94% des patients estiment ‘’qu’ils comprennent ce que le médecin leur explique’’, 87% affirment que ‘’le médecin consulté les a écoutés avec attention » et 87% que « le médecin consulté a compris leurs problèmes.’’ »

Certains dérivent

On sait, depuis toujours et même avant la création du conseil de l’Ordre, que la relation de confiance singulière entre le médecin et le patient est le pilier sur lequel se fondent la médecine française et le code de déontologie. Cette relation de confiance est jugée satisfaisante par la très grande majorité des Français. Et le journaliste médical sait aussi, plus que d’autres peut-être, que, comme toute profession « la profession médicale n’est pas épargnée par les dérives de certains professionnels ». L’Ordre des médecins « condamne fermement ces dérives » et « invite les patients à lui signaler toute situation de maltraitance ».

« Que faire quand on s’estime victime de maltraitance médicale? » demande la presse généraliste à Martin Winckler à l’occasion de la sortie de son petit livre provocateur

– Dans la mesure de ses moyens, il ne faut pas se laisser faire. On peut par exemple sortir sans payer. S’il y a une infraction au code de déontologie (disponible surle site de l’Ordre des médecins), on peut porter plainte en allant faire une déposition au commissariat ou en écrivant au procureur de la République. Le médecin fautif ne pourra pas passer outre: il sera convoqué pour donner sa déposition. Porter plainte pourrait inciter d’autres victimes à faire de même. »

La fonction de l’Ordre est rappelée. La boucle est ainsi bouclée et l’abcès crevé.  Les Brutes en blanc (Editions Flammarion, 16, 90 euros) sont informées : elles sont cernées de tous les côtés.

A demain

 

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