Bonjour
L’humour conduirait-il à tout ? Quelques heures avant la « déferlante Fillon » une soixantaine de « personnalités » signaient une tribune de soutien à François Hollande. Le texte est disponible sur le site du Journal du Dimanche. Extraits :
« Dès le départ, François Hollande a fait face à un incroyable procès en illégitimité. Ce dénigrement permanent met à mal toutes les institutions de la République et la fonction présidentielle. Il perdure encore aujourd’hui malgré la stature d’homme d’État que François Hollande a parfaitement incarnée, tant dans les crises internationales que lors des épouvantables tragédies que notre pays a traversées. »
Etc. Etc. Etc.
Et ce citer la somme de ce qui a été accompli sous ses (bientôt) cinq ans de présidence :
« Les créations de postes dans l’Éducation nationale, l’alignement du traitement des instituteurs sur celui des professeurs, l’augmentation du nombre de policiers et de magistrats, les emplois d’avenir, la garantie jeunes, le soutien à l’apprentissage, le compte personnel de formation, le compte pénibilité, la complémentaire santé pour tous, la généralisation du tiers payant, la prime d’activité, la retraite à 60 ans pour les carrières longues, la refondation de l’école, les droits rechargeables à l’assurance-chômage, le mariage pour tous, la sanctuarisation du budget de la culture, le renforcement de l’égalité professionnelle hommes-femmes, l’extension de la parité dans les conseils départementaux, le remboursement complet de l’IVG et de la contraception, une meilleure protection des femmes contre le harcèlement sexuel, la mise en œuvre concrète de la transition énergétique, le non-cumul des mandats, etc., etc. »
Ce n’est pas tout :
« Ajoutons un déficit public passé de 5,1% en 2011 à 3,5% en 2015, plus de compétitivité, et plus de marges pour les entreprises pour favoriser les embauches, plus de pouvoir d’achat pour les ménages, moins d’impôts et enfin la diminution amorcée du chômage ».
Pour les auteurs de ce Bouclier de Brennus de papier tout cela est ignoré, déformé, gommé, remplacé par un procès quotidien, instruit à charge par des injures et des mensonges ignobles. «Artistes, sportifs et créateurs, penseurs, chercheurs, entrepreneurs et citoyens indépendants» (sic) ils dénoncent «cet acharnement indigne qui entraîne le débat politique dans une dérive dangereuse pour la démocratie».
On pressent la passion. On perçoit aussi les différentes raisons qui peuvent conduire à signer, aujourd’hui, ce texte. La fidélité, sans doute. Les médailles, peut-être. Des médailles qui ne tiennent qu’avec des épingles. Et retrouver ici le nom d’un ancien pilier du journal jadis fondé par le Pr Choron ne manque pas de piquant.
A demain