Bonjour
Il nous faudra désormais apprendre à entendre le Dr Dominique Stoppa-Lyonnet, 60 ans, généticienne et femme politique. La directrice du service d’oncogénétique de l’Institut Curie de Paris est aussi la porte-parole de François Fillon dans lequel beaucoup perçoivent désormais le futur président de la République. Mais ours et peaux, mieux vaut, pour l’heure, attendre la suite. Reste un dossier qui, du fait de sa radicale incohérence (associée à son coût) n’attendra pas : celui des médicaments « anti-Alzheimer ». Quatre médicaments inefficaces et potentiellement toxiques que la Haute Autorité de Santé veut dérembourser. Ce que Marisol Touraine ce refuse à faire. Et ce pour des raisons où la raison médicale semble assez peu avoir à faire.
Incompréhensible
Et demain ? Interrogés parle site Pourquoidocteur, la porte-parole de François Fillon s’est exprimée. Dans les mêmes termes que son confrère porte-parole santé d’Alain Juppé : le médecin et député Jean Leonetti.
« La Haute Autorité de santé a retenu qu’il n’y avait pas de service médical rendu (pour ces médicaments, ndlr). Il n’est pas compréhensible que l’assurance maladie continue de les rembourser. 150 millions d’euros c’est 4 000 personnes qui pourraient être auprès des patients »
« On a des systèmes de contrôle qui nous montrent que tel médicament n’a aucune efficacité. On ne doit pas rembourser des médicaments qui sont inefficaces et qui donnent de faux espoirs à des malades pour qui nous n’avons pas encore trouvé de médicaments efficaces ».
La Haute Autorité de santé (HAS) a pour sa part résumé :
« Une efficacité au mieux modeste des médicaments de la maladie d’Alzheimer associée à leur mauvaise tolérance, la nécessité d’une prise en charge globale des patients et des aidants intégrant des approches non médicamenteuses : la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de Santé estime que l’intérêt médical de ces médicaments est insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale. »
Faux espoirs
En dépit de cette position Marisol Touraine a tranché :
« Il n’y aura pas de déremboursement dans l’état actuel des choses. [Tant qu’un] protocole de soins ne sera pas élaboré et mis en œuvre, la question du déremboursement ne peut pas et ne doit pas se poser. »
La ministre de la Santé a un peu trop vite parlé. La question est bel et bien ouvertement et publiquement posée. Elle constitue même, désormais, un parfait et très pédagogique sujet de politique, de santé et d’argent publics.
A demain
Dr Dominique Stoppa-Lyonnet :
Base transparence santé :
11 avantages
5 conventions