Bonjour
C’était un murmure, cela ressemblera bientôt à une clameur. On se réveille, on parle, on a peur. Le ton monte, au loin le tambour. Combien seront-ils, tous ces renforts, en arrivant au port ?
La liste des signataires s’allonge. Quelques personnalités inattendues, des moins connues, d’autres qui ne le seront jamais – au total un symptôme encourageant de solidarité nationale. Sans grandiloquence déplacée. Tout est disponible à cette adresse : « Pour la Sécurité Sociale ». Voici le texte :
Racines sociales
« La sécurité sociale, un des piliers de notre société, est menacée. Un candidat à l’élection présidentielle envisage de laisser une plus large place aux compagnies d’assurances et aux mutuelles dans la couverture des risques liés à la maladie. Il devrait revenir aux racines sociales de son engagement politique et abandonner ce projet, comme certains dans son propre camp le lui demandent. Au-delà de ce cas particulier, si les modalités de financement de la protection sociale méritent un débat, ses principes doivent être préservés pour une simple question de justice, de solidarité et de cohésion.
Près d’une centine de personnalités et de nombreux soignants ont déjà signé le texte suivant qui (dans un premier temps) sera adressé, outre à François Fillon, à Emmanuel Macron, Manuel Valls et Yannick Jadot:
« Les soussignés tiennent à manifester leur attachement à la Sécurité sociale, moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire, seul à même de garantir l’égalité de toutes et de tous face à la maladie.
Pour maintenir la solidarité entre les bien portants et les malades, entre les plus jeunes et les plus vieux, entre les personnes ayant des niveaux de revenus différents, la Sécurité sociale doit continuer à rembourser non seulement les affections graves et les maladies de longue durée mais aussi les soins courants, préventifs et curatifs , dès lors qu’ils sont justifiés et que les traitements prescrits ont une efficacité démontrée.
Médicaments exorbitants
Les économies doivent être faites sur les traitements inefficaces, les prescriptions injustifiées et les hospitalisations évitables (soit plus de 20% des dépenses), sur le prix parfois exorbitant et non justifiable des médicaments et dispositifs médicaux nouveaux, sur le coût de la gestion du système de santé (les frais de gestion des mutuelles et compagnies d’assurances représentent 20% de leur chiffre d’affaires contre 6% pour la Sécurité sociale). La prévention doit être développée.
Nous demandons au futur président de la République de garantir pour le prochain quinquennat le niveau actuel de remboursement des soins par la Sécurité sociale. »
Voilà un sujet qui, en Sarthe ou pas, pèsera dans les urnes.
A demain
Une réflexion sur “Sécurité sociale : MM Fillon, Valls et Macron entendent-ils monter le son du canon ?”