A quand l’enregistrement (durant toute la vie) des doses subies de Rayons X sur notre Carte Vitale ?

Bonjour

Quand d’autres s’amusent, papotent, complotent… la rue Bonaparte phosphore. Présidé par le Pr Jean Dubousset un groupe de travail vient, cent-vingt ans après leur découverte, de plancher sur les conséquences des Rayons X 1. Ce groupe de travail ne prend pas de gants :

« Nous observons des manquements fréquents aux recommandations officielles.  Une  radioprotection insuffisante est source de complications potentielles pour les patients et les praticiens… la moitié des complications (survenant autrefois en radiothérapie surviennent aujourd’hui dans les suites d’actes de radiologie interventionnelle ou de diagnostic (dont le dentaire). » 

Tout cela ne peut rester en l’état. Aussi l’Académie nationale de médecine en vient-elle, aujourd’hui, à rappler nous a conduit les indications des nouvelles techniques d’imagerie – techniques qui « minimisent la dose délivrée de rayons X ». Mieux, la vieille Académie  insiste tout particulièrement sur les nouvelles techniques qui n’utilisent pas de radiation ionisante (IRM, échographie, techniques optiques), avec leurs indications respectives. »

Radiographie citoyenne

Pour commencer une évidence bien souvent oubliée (quand elle n’est pas ignorée : la concertation préalable entre praticien prescripteur et le médecin radiologue. C’est ce dernier qui « choisit la technique la plus performante et la moins irradiante, compte tenu du plateau technique dont il dispose, en particulier chez l’enfant et l’adulte jeune ». « Dès les premiers âges de la vie, toute imagerie obligée de la tête ou du tronc impose le recours prioritaire aux techniques non irradiantes » insiste l’Académie.

Pour suivre, un plaidoyer pour une radiographie citoyenne : L’enseignement de la radioprotection doit être renforcé, non seulement pour les professionnels de santé, mais aussi pour le grand public, sans inquiéter celui-ci, mais en le responsabilisant dans ses demandes. « Un changement profond des mentalités en ce qui concerne la radioprotection des patients et des soignants est indispensable et tout doit être fait pour obtenir une adhésion volontaire et acceptée des uns et des autres » fait valoir l’Académie.

Dosimètre individuel cumulatif

Pour finir une demande concrète : « l’enregistrement automatique et cumulé des doses reçues par le patient, tout au long de sa vie, au niveau du tronc et des racines des membres sur puce de la Carte Vitale ». Avec, dans la même logique dynamique :

« Pour le personnel soignant, il est indispensable d’obtenir un dosimètre individuel cumulatif non ferromagnétique (aux réserves habituelles de l’anonymisation) ; le contrôle des mesures de radioprotection personnelles des professionnels médicaux et paramédicaux doit être systématisé, obligatoire, contraignant et plus rigoureux qu’actuellement, comme le sont les mesures de protection des locaux ».

Rappel : les Rayons X ont été découvert en 1895. Depuis un quart de siècle la littérature internationale et les Agences nationales sanitaires démontrent  que la moitié des complications (celles survenant autrefois en radiothérapie)  surviennent aujourd’hui dans les suites d’actes de radiologie interventionnelle ou de diagnostic (dont le dentaire). Quant à la carte Vitale, il semble qu’elle soit faite pour durer.

A demain

1 « De l’usage des Rayons X en radiologie (diagnostique et interventionnelle), à l’exclusion de la radiothérapie. Rapport et recommandations. »

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