Bonjour
Publier des communiqués de presse à l’approche de minuit, quand ils s’endorment, est une nouvelle technique: elle permet de tenir les journalistes en éveil perpétuel. Depuis Paris la Direction Générale de la Santé s’y emploie.
Il y avait eu, mi-novembre, celui de l’affaire (toujours pendante) des « trois morts du CHU de Nantes. Il y eut, cette nuit, celui destiné à prendre date contre l’épidémie (précoce) de grippe. Déjà, jeudi, le président de la République l’avait évoquée lors de sa visite en urgence à l’hôpital de Chambéry. En cette veille de Noël c’est la Direction générale de la santé qui nous rappelle les « bons gestes » pour se protéger et limiter la transmission des virus grippaux au sein de la population française.
Etablissements sensibilisés
L’épidémie est apparue début décembre dans l’Hexagone et progresse désormais « dans toutes les régions de France ». Les virus détectés sont essentiellement de type A(H3N2). C’est dire que l’infection « peut être particulièrement sévère chez les personnes à risque, en particulier les personnes âgées ». Or une augmentation notable des passages aux urgences, particulièrement chez les personnes âgées de 65 ans et plus, a déjà été constatée. Est-ce dire qu’elles n’étaient pas vaccinées, en dépit des recommandations officielles et des appels récurrents de Marisol Touraine ? Nul ne sait.
Aujourd’hui les « plus de 65 ans » représentent deux-tiers des « hospitalisations pour grippe ». Le ministère des Affaires sociales et de la Santé a immédiatement sensibilisé les établissements de santé afin qu’ils puissent activer, si nécessaire, leur dispositif « hôpital en tension ». Dans ce contexte, la Direction Générale de la Santé appelle à une vigilance toute particulière face à la progression de ce virus. Certes la vaccination « reste la meilleure protection » mais le temps court et l’heure est au pragmatisme : il existe des gestes simples qui contribuent à limiter la transmission de la maladie de personne à personne.
Bouche-nez-coude
Compte-tenu des délais (il est déjà bien tard pour se faire vacciner) il faut rappeler ce qu’il en est du « plan B ». Dès le début des symptômes grippaux, il est recommandé de limiter ses contacts avec d’autres personnes, en particulier celles à risque (âgées de 65 ans et plus, enceintes, atteintes de certaines maladies chroniques, nourrissons). On peut aussi, en leur présence, porter un « masque chirurgical » (en vente dans toutes les bonnes pharmacies). Ce n’est pas tout : se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon (ou avec une solution hydro-alcoolique pharmaceutique). Il faut aussi « se couvrir la bouche et le nez avec le coude ou un mouchoir en cas de toux et/ou d’éternuement » 1.
Pour compléter : utiliser des mouchoirs en papier à usage unique et les jeter ; éviter les contacts rapprochés avec la personne grippée (tout particulièrement si l’on est soi-même à risque) ; se laver régulièrement les mains (notamment après tout contact avec le malade grippé). Plus généralement les proches de personnes âgées doivent être vigilants concernant leur état de santé. Il est recommandé de prendre des nouvelles des personnes les plus vulnérables et les plus isolées dans votre entourage. C’est ainsi : face aux ennemis, l’heure est à la vigilance réunissant les vaccinés et ceux qui ne le sont pas. Une autre forme, virale, de l’état d’urgence.
A demain
1 La diffusion, via les écrans mobiles, d’une courte vidéo pédagogique de la Direction Générale de la Santé serait, ici, du meilleur effet.