La belle histoire du caillot sanguin qui pèse sur l’avenir du système de santé américain

 

Bonjour

Qui comprend quoi, en France, aux turpitudes présidentielles américaines ? Qui, dans ce pays où la sécurité sociale réalise quotidiennement des miracles, comprend ce qu’il en est du projet de loi santé réclamé par Donald Trump pour remplacer celui de Barack Obama. On comprend certes que le précédent (« Obamacare ») étant moins inhumain que celui – le « Trumpcare »- qui pourrait le remplacer. Mais encore ?

Et puis cette information, transmise par l’AFP, qui nous confirme que tout, parfois encore, peut ne tenir qu’à un fil. Soit l’histoire du sénateur John McCain  – un Américain comme on n’en fait plus. John Sidney McCain III, né le 20 août 1936 sur une base militaire du canal de Panama, vétéran de la guerre du Viêt Nam membre du Parti républicain et sénateur de l’Arizona au Congrès des États-Unis depuis trente ans.

Or voici que John McCain est indisponible pour un vote décisif. Il vient d’être « opéré d’un caillot sanguin ». L’intervention, pratiquée le 14 juillet, « a permis de retirer un caillot de sang de 5 cm au-dessus de l’œil gauche du sénateur » ont précisé ses équipes dans un communiqué. L’ex-candidat républicain à l’élection présidentielle américaine de 2008, bientôt 81 ans, se repose chez lui, ont précisé des médecins de l’hôpital Mayo Clinic, à Phoenix (Arizona).

Médecine et démocratie réunies

« Merci à la Mayo Clinic pour ses excellents soins – j’apprécie votre soutien et me réjouis de retourner au travail ! », a fait savoir le sénateur de l’Arizona, dès le lendemain, sur son compte Twitter. Ses équipes n’ont pas précisé dans l’immédiat la date de son retour à Washington. Or sa convalescence va reporter l’examen du projet de loi santé, vient de faire savoir Mitch McConnell, président du groupe républicain au Sénat : « Pendant que John récupère, le Sénat va continuer de travailler sur des éléments législatifs et des nominations et reporter l’examen du Better Care Act ».

Il faut ici savoir que l’absence de John McCain aurait pu être décisive lors du vote initialement prévu la semaine prochaine au Sénat, après la présentation d’une version amendée la veille. Deux sénateurs républicains ont déjà dit leur opposition au texte trumpiste et de nombreux autres, dont John McCain, se sont montrés critiques.  Or, face à l’opposition unanime des démocrates, le texte a besoin du soutien d’au moins 50 des 52 élus républicains (sur un total de 100 sénateurs).

Où l’on voit l’importance que peuvent jouer de petits fils et autres gros caillots dans l’exercice de la médecine et de la démocratie réunies.

A demain

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s