Bonjour
Dernier rebondissement en date dans une affaire Vincent Lambert désormais comme sans fin : le Conseil d’Etat a, ce 19 juillet 2017, jugé illégale la suspension de la deuxième procédure d’examen de l’interruption des traitements. On précisera ici, une nouvelle fois, que les traitements ici évoqués sont la nutrition et l’hydratation du patient du CHU de Reims.
Les hauts magistrats du Conseil d’État jugent que la décision du 11 janvier 2014 de mettre fin à l’alimentation et l’hydratation artificielles de M. Vincent Lambert est caduque : le médecin qui l’a prise n’est plus, depuis très longtemps, en charge de ce malade. Ils observent ensuite que le médecin en charge de M. Lambert en 2015 avait engagé une procédure d’examen d’un arrêt des traitements – puis que ce même médecin avait ensuite décidé de la suspendre. Il l’avait fait sans donner de terme à cette suspension et au motif que « les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à sa poursuite (tant pour le patient que pour l’équipe soignante) n’étaient pas réunies ».
Infinie sagesse
On observera également que le Conseil d’État juge « que l’existence d’éventuelles menaces pour la sécurité de M. Vincent Lambert et de l’équipe soignante n’est pas un motif légal pour justifier l’interruption d’une procédure engagée en vue d’évaluer si la poursuite de l’alimentation et de l’hydratation artificielles traduit une obstination déraisonnable ».
Du jugement de ce jour il résulte que le médecin actuellement en charge de M. Vincent Lambert devra, à nouveau, se prononcer sur l’engagement d’une procédure d’examen de l’arrêt des soins prodigués à l’intéressé. Où l’on voit que, depuis trois ans déjà, le Conseil d’Etat ne varie pas : sans imposer aux médecins du CHU de Reims de mettre fin aux jours de leur patient on peut traduire qu’il les presse de tout mettre en œuvre pour, éventuellement, y parvenir. Sans pour autant, dans son infinie sagesse, leur imposer de date.
A demain