Bonjour
Comment comprendre ? Tout a commencé en mars dernier lorsque le géant pharmaceutique américain Merck a commencé à modifier la formule de son célébrissime Levothyrox (trois millions de consommateurs en France). Et ce « afin de garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active (lévothyroxine) tout le long de la durée de conservation du médicament ».
« La substance active reste identique, assurait alors l’Agence nationale du médicament (ANSM). Cette nouvelle formule sera mise à disposition dans les pharmacies à compter de la fin du mois de mars 2017.Ces modifications ne changent ni l’efficacité ni le profil de tolérance du médicament. Aucun changement lié à la modification de formule n’est attendu pour les patients. Toutefois, la lévothyroxine étant une hormone thyroïdienne de synthèse à marge thérapeutique étroite, l’équilibre thyroïdien du patient peut être sensible à de très faibles variations de dose. »
Six mois plus tard, affolement dans les médias. « On est face à une crise majeure », a déclaré Chantal L’Hoir, fondatrice de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT), mercredi 23 août sur France info. Certains vont jusqu’à décrire « un enfer » depuis plusieurs mois : vertiges, pertes de mémoire, crampes…
Calmer la polémique
Et plus de 80 000 personnes ont signé une pétition pour alerter sur les effets de la nouvelle formule. L’AFMT a saisi l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour qu’elle fasse « cesser, sans attendre, l’utilisation de la nouvelle formule du Levothyrox », a expliqué Nell Gaudry, coprésidente de l’association, dans une interview au Parisien. Jusqu’au sénateur (LR, Haute-Savoie) Jean Claude Carle qui a interrogé la ministre de la santé à ce sujet.
Comment comprendre ? Généralement médecins, pharmaciens et autorités sanitaires se veulent rassurants. « Il peut y avoir des effets sur certains patients, mais il faut calmer la polémique car la majorité d’entre eux ne sont que temporaires » explique le Pr Jean-Christophe Lifante, spécialiste d’endocrinologie à l’hôpital Lyon-Sud, dans Le Parisien.
L’ANSM assure de son côté que seuls les excipients ont été modifiés. Mais elle souligne toutefois que « l’équilibre thyroïdien [des] patient[s] peut être sensible à de très faibles variations de dose ». Quant au ministère de la santé, interrogé par Le Parisien, il certifie que « les études de pharmacovigilance […] ne permettent pas, en l’état actuel des choses, de remettre en cause la nouvelle formule du Levothyrox, à bien des égards meilleure que l’ancienne ».
Or c’est là un argument largement insuffisant aux yeux des plaignants. « C’est lamentable », commente Chantal L’Hoir sur France info. Au-delà des conséquences sur leur santé, les patients dénoncent l’absence de communication des autorités sanitaires et du géant Merck. Et face au nombre croissant de signalements, l’ANSM vient de mettre en place un numéro vert « concernant le changement de formule et de couleur des boîtes de Levothyrox ». Peut-être eût-il été judicieux de commencer par s’occuper de la communication avec celles et ceux qui, aujourd’hui, sont inquiets et entendent le faire savoir. Où l’on voit aujourd’hui, après la dernière affaire du baclofène, une ANSM souvent en difficulté 1 confrontée à un nouvel abcès.
A demain
1 Le Quotidien du Médecin nous apprend que Dominique Martin, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), a été reconduit dans ses fonctions par décret du président de la République le 7 août. Spécialiste de psychiatrie, Dominique Martin a notamment été directeur des programmes à Médecins sans frontières (MSF) et conseiller social auprès du préfet de Paris. De 2001 à 2002, il est nommé conseiller technique au cabinet de Bernard Kouchner, ministre de la Santé. De 2002 à 2011, il est directeur de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM), puis, en 2011, il prend la tête de la branche des risques professionnels à la Caisse nationale d’assurance-maladie. Il a été nommé en 2014 à la tête de l’ANSM.
Étrange.
Les doses de levothyroxine ou LT4 sont ajustables à 12,5 microgrammes près. Le plus petit comprimé de 25 microgrammes étant sécable en 2.
Or les posologies moyennes sont de 1,7 µg/kg/jour pour les traitements substitutifs et de 2,1 à 2,5 µg/kg/jour pour les traitements freinateurs.
Donc personne n’est équilibré « au poil près » d’autant que les besoins varient d’un jour à l’autret
Admettons qu’il y ait une toute petite variation d’absorption par rapport à la composition antérieure. C’est certainement moins que 12,5 microgrammes par jour de différence.
On comprend mal des signes majeurs rapportés aux nouveaux excipients , que l’on ne rencontre même pas dans grand nombre d’hypo- ou hyperthyroïdie bien frappées si je puis dire alors qu’ici on devrait avoir des variations minuscules s’il y en a.
De plus bien des signes rapportés à la radio ne sont pas des signes classiques d’hypo- ou hyperthyroïdie.
Alors parmi les hypothèses scientifiques on a :
– de toutes petites différences de taux de LT4 peuvent avoir des effets majeurs. On ne le savait pas encore.
– on a empoisonné les comprimés de certains lots. Ou il y a introduction accidentelle de produit toxique. Reste que les effets du poison sont très variés, ce qui est peu logique.
– les nouveaux excipients ont des effets secondaires très variés. A creuser.
– de très nombreux patients sont traités. Forcément, parmi ces 3 millions de patients des événements pathologiques indépendants vont se produire chez certains et coïncider. Début d’une polyarthrite rhumatoïde, frature de jambe, méningite virale, constipation, diarrhée, urticaire, etc
Lorsqu’aucune cause n’est apparente on va incriminer le nouveau comprimé. La multiplication des cas peut je dis peut être le fait de la suggestion + le hasard des coïncidences. Homo sapiens a tendance à faire le lien de causalité un peu imprudemment, et depuis la nuit des temps. Les phénomènes de réactions de stress collectives sont une réalité médicale qu’il faut
bien évoquer.
– J’oublie peut – être quelque chose…
mois après a prise de ce nouveau Lèvothyrox , j’ai fait une prise de sang TSH 6,4 car je commençais à perdre mes cheveux Aujourd’hui, la chute des cheveux s’est accélérées et j’ai une très grande fatigue générale avec des sueurs au moindre effort Je signale que je prends depuis trente ans ce traitement après l’ablation de ma thyroïde et jamais de problème avant
Tout ceci est frappé au coin du bon sens.
Concernée également (prise depuis 24 ans après ablation totale) et sans aucun trouble, je me pose les mêmes questions que vous. Surtout après avoir lu moult forums et témoignages.
Il faudrait analyser finement le profil de chaque plaignant au lieu de se contenter de parler de X signataires de la fameuse pétition : raison de la prise du Levothyrox, présence partielle ou non de la thyroïde, pathologies adjacentes, âge, sexe, etc..etc..
Beaucoup de pédagogie à faire à partir de là, au lieu de cet emballement qui pose la question d’une espèce de suggestion collective possiblement irrationnelle.
Bonjour.
Deux erreurs dans le premier paragraphe.
Merck est allemand.
C’est l’ANSM qui a demandé à Merck de changer la formule.
de rien.
Il s’agit plus précisément de Merck Serono – dont la nationalité peut être différemment interprétée.
Je n’ai jamais écrit le contraire.
Il serait bien d’être précis !!!
Cette remarque est valable pour TOUS les médias et journalistes !
« géant pharmaceutique américain Merck » = Merck Sharp & Dohme dit « MSD »
Merck KGaA (dont Merck Serono) = Laboratoire pharmaceutique dont le siège est à Darmstadt.
Les deux entreprises sont totalement indépendantes depuis la 1° Guerre Mondiale (1917).
En l’occurence, le Lévothyrox est un produit de Merck Serono.
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Est-ce que vous feriez la confusion entre deux constructeurs automobiles indépendants ?
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PS: Je ne travaille chez aucune de ces deux entreprises mais les confusions récurrentes sur plusieurs décennies m’exaspèrent.
Merci pour la précision de cette lecture critique.
Bonjour, depuis 30 ans sous Levithyrox, je n’ai jamais eu d’effet indésirable (hypothyroïdie découverte en 1987) depuis avril 2017, j’ai Dr fortes crampes et des douleurs sur les membres inférieurs qui m’empêchent de me déplacer aisément. Anti inflammatoires, Radios, scanner, IRM, Kiné, Osteopathe… rien ne soulage, à ce jour je prends 6 cp de Lamline par jour. Dernier bilan T-SHIRT : Ok, bien stabilisée. Après avoir été empoisonné par Servier avec le Mediator (double valvupathie depuis 2005) c’est Merck qui prend la relève !!! Servir de cobaye pour les laboratoires, j’en ai bien peur, la vérité sur le nouveau Levothyrox va finir par éclater, du moins je l’espère !
Je corrige les erreurs de frappe faites automatiquement par la correction de mon portable : Levothyrox, T-SH et non T-SHIRT