« Le Canard Enchaîné » réveille quelques croustillantes salmonelles du géant Lactalis

Bonjour

Quand pourra-t-on circonscrire l’affaire des salmonelles de Lactalis,  la raconter dans son entier ? Pour l’heure la vérité approche à petit pas. Dans son édition du mercredi 3 janvier Le Canard Enchaîné affirme (« Lait infantile: les contrôleurs étaient aveugles ») que le groupe Lactalis aurait passé sous silence des tests internes positifs à la salmonelle.

Où l’on apprend qu’en septembre, soit trois mois avant que l’affaire éclate, l’usine mayennaise de Craon avait fait l’objet d’une « descente de routine » de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations. La  DDCSPP de Mayenne est située, à Laval, au  60 rue Mac Donald…. « Le site de Celia Craon était alors blanc comme lait » souligne le volatile. Et ce alors même qu’en août dernier, Lactalis Nutrition Santé avait repéré des salmonelles sur du matériel de nettoyage et sur les carrelages.

Colonne plombée, ire de Bercy

« Rebelote en novembre » insiste Le Canard. Nouvelles salmonelles deux mois après les assurances des vétérinaires de la Mayenne. affirme le journal satirique. On peut le dire autrement : le numéro 1 mondial des produits laitiers aurait, l’an dernier, détecté à deux reprises des salmonelles dans ses installations. Pour autant le géant aurait jugé préférable de ne pas en faire état auprès des autorités sanitaires. Avant d’être rattrapé par la réalité bactériologique.

Le 2 décembre, le « groupe d’enquête nationale des Fraudes » envoyé par Bercy note que l’une des deux colonnes de séchage où le lait liquide est transformé en poudre est « plombée par des salmonelles ». Ce qui a conduit le 10 décembre au retrait d’une partie des laits infantiles produits depuis le mois de février dans cette colonne. On connaît la suite, les décisions en cascade, l’ire de Bercy et l’action efficace (quoique plus discrète) du Pr Benoît Vallet, directeur général de la Santé.

L’histoire n’est pas finie. Le Canard Enchaîné relève aussi que le 9 décembre, le préfet de la Mayenne a signé un arrêté (qui ne sera rendu public que 20 jours plus tard) ordonnant le blocage de la fabrication des laits pour nourrissons mais… pas celle des boîtes à céréales. Au final des milliers de tonnes retirées du marché. Une communication plus que minimaliste de Lactalis. Et, in fine, une enquête préliminaire ouverte le 22 décembre dernier par le pôle santé publique du parquet de Paris. Une affaire qui, tout bien pesé,  reste à raconter en son entier.

A demain

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