Bonjour
La vie comme elle va, chez les géants, les familles et les médias. C’est une information de La Nouvelle République . Nous sommes à Saché, à deux pas de Balzac et du père Grandet. Anne-Sophie Cosson, 30 ans, est la mamam d’Emma, trois mois. « Emma est un bébé qui ne pleure presque jamais, nous dit-on. Pas même lorsqu’elle a eu la diarrhée durant trois semaines, début décembre. » Les parents ont eu très peur. Puis il ont été en colère en apprenant que le lait donné à leur fille faisait partie des premiers lots soupçonnés d’être contaminés par des salmonelles et rappelés par Lactalis.
Aujourd’hui Anne-Sophie est persuadée que le lait en poudre consommé par sa fille était contaminé par des salmonelles. Des échantillons sont en cours d’analyse dans un laboratoire tourangeau. « Mais la jeune maman de 30 ans souhaite avant tout obtenir des réponses de Lactalis. Elle a adhéré à l’Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles, créée en décembre, dit le quotidien régional. Près de 500 familles en font partie. »
Prix du silence
Anne-Sophie Cosson va porter plainte dans les prochains jours, quand l’association « aura indiqué la marche à suivre, notamment pour choisir le bon chef d’accusation en fonction de chaque cas ». Les familles s’attendent à plusieurs années de combat juridique. Pas de quoi la faire faire trembler. « Nous affrontons un monstre très puissant, mais un groupe comme Lactalis ne peut pas jouer avec la vie des gens comme ça, affirme-t-elle. Lorsqu’on se dit qu’on a, malgré nous, empoisonné notre bébé, nous sommes en droit d’obtenir des réponses. »
Et le « monstre », que fait-il ? « Depuis quelques jours, certaines familles qui ont porté réclamation à Lactalis reçoivent des courriers leur proposant une offre de dédommagement, contre la promesse qu’elles ne porteront pas plainte contre le groupe » révèle La Nouvelle République. Pour du lait en poudre Picot tel que celui acheté par Anne-Sophie Cosson, le groupe propose de rembourser « 11 euros par boîte ». Dans le commerce, elles étaient vendues 24 euros. La mère d’Emma en avait cinq boîtes. « Lactalis croit-il vraiment que nous allons abandonner notre quête de vérité contre 50 euros ? ». Le prix du silence.
A demain