Bonjour
24 janvier 2018. L’Autorité de la concurrence a annoncé, ce mercredi 24 janvier, avoir réalisé des perquisitions et saisies chez des cigarettiers soupçonnés de pratiques anticoncurrentielles:
« Le rapporteur général de l’Autorité de la concurrence indique que des opérations de visite et saisie inopinées ont été réalisées dans le secteur de la production, de l’importation et de la distribution de produits du tabac.
« Les services d’instruction de l’Autorité de la concurrence ont procédé hier, après autorisation d’un juge des libertés et de la détention, à des opérations de visite et saisie inopinées auprès d’entreprises suspectées d’avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de la production, de l’importation et de la distribution de produits du tabac.
« À ce stade, ces interventions ne préjugent bien évidemment pas de la culpabilité des entreprises concernées par les pratiques présumées, que seule une instruction au fond permettra le cas échéant d’établir.
« L’Autorité de la concurrence ne fera aucun autre commentaire ni sur l’identité des entreprises visitées ni sur les pratiques visées. »
Bercy se tait
La Fée Concurrence ne dit rien mais les géants visés parlent : BAT a ainsi confirmé auprès de l’AFP une perquisition menée la veille dans ses locaux. La Seita, filiale française du britannique Imperial Tobacco (groupe Imperial Brands) a également indiqué dans un message à l’AFP avoir reçu le même jour « une inspection inopinée de l’Autorité de la concurrence ». Sans oublier les « sources proches du dossier ». L’une d’entre elles a confié à l’AFP qu’« une douzaine de personnes de la brigade financière a débarqué mardi chez BAT, saisissant beaucoup de documents et posant des scellés, dans le cadre d’une enquête sur un soupçon d’entente sur les prix du tabac entre 2007 et 2012 ».
Le site des buralistes, remarquablement attentif, se souvient qu’en janvier 2015, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) avait déposé plainte contre les fabricants de cigarettes Marlboro (Philip Morris), Camel (Japan Tobacco), Lucky Strike (British American Tobacco) et Gauloises (Imperial Tobacco-Seita) pour entente illicite sur les prix. Aussi étrange que cela puisse être le CNCT n’avait pas été autorisé à agir auprès de l’Autorité de la concurrence qui exige que les plaignants soient directement victimes du préjudice. D’où une action au pénal auprès du parquet financier. Pour l’heure le géant Bercy se tait.
A demain
Pour info !! avec un prix plancher imposé par l’état !!! Comment peut il y avoir concurrence sur les prix ?!??