Bonjour
« Honte de la République » aurait récemment déclaré le président Macron en parlant de l’audiovisuel public. Fake news ou pas, l’affaire a fait bien des dégâts. Et demain ? Combien encore de grand cabarets insipides, de vulgaires soirées où l’on n’est pas encore couché, de journaux télévisés emplis de tant et tant de sujets ressassés ? Combien de temps encore faudra-t-il se réfugier sur la franco-allemande Arte ?
Une éclaircie hexagonale est toutefois annoncée : France 2 « Soirée spéciale alcoolisme » le 7 février. Comme jadis : un film suivi d’un débat. Le tout fondé sur une réalité généralement oubliée : les addictions sont, avant tout, des affections de nature politique. Une réalité que, précisément, le politique entend ignorer.
A marquer d’un pierre blanche, tricolore et audiovisuelle : la soirée du 7 février 2018.
20h55 : téléfilm « La soif de vivre » de Lorenzo Gabriele
« Lisa, mariée avec Vincent, mère de Thomas (11 ans) et d’une petite fille de quelques mois, se laisse petit à petit submerger par son alcoolisme. L’amour est présent mais le tabou de cette maladie plonge la famille dans un véritable mal-être. Thomas est la seule personne à s’occuper de sa petite soeur tandis que plus rien ne compte pour sa mère en dehors de son addiction. Comment Thomas va-t-il interpréter des problèmes d’adultes qui le dépassent ? Lisa va-t-elle réussir à se prendre en main et trouver la force d’affronter sa maladie pour tenter d’en guérir ? »
22h25, débat « Alcool : un tabou français ? » Animé par Julian Bugier.
« Chaque année, l’alcool est responsable de 49 000 décès en France, ce qui en fait la deuxième cause évitable de mortalité après le tabac. Dans l’esprit des Français, boire est associé à la convivialité et à la culture du pays. Selon un rapport de la Cour des comptes, publié en juin 2016, les politiques publiques de lutte contre ce fléau s’avèrent inefficaces en raison de cette « culture du vin ». Entre lobbies tout-puissants et inaction du gouvernement, Julian Bugier reçoit des personnes ayant connu l’alcoolisme, leur entourage, des spécialistes de l’addiction ainsi que des représentants de l’Etat »
On nous indique (de bonne source) qu’à cette occasion Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé « remet sa blouse blanche » et (enfin) « clame sa volonté de santé publique ». Les mêmes sources observent que le président de la République et le Premier ministre ne sont pas, précisément, sur les mêmes longueurs d’onde.
Où l’on comprend qu’il n’est jamais simple de parler de « honte » au nom de la République.
A demain
Regarder autour de soi. Les chevreuils au printemps se gavent de jeunes bourgeons d’arbre et prennent ainsi des cuites monumentales. Les vaches qui parviennent à visiter des vignes à l’automne s’en mettent plein la panse avec des alcoolémies aux manifestations évidentes. Même si on n’a jamais entendu parler de retrait de permis de… brouter à défaut de conduire !
La recherche doit-elle penser à développer des inhibiteurs de la fermentation alcoolique ? Suggestion boufonne ? Pas totalement. Louis Pasteur à qui nous devons tant a étrangement commencé sa carrière en travaillant sur la fermentation alcoolique. Payé pat les lobbies alcooliers ? Non, juste animé par le désir animé par sa foi religieuse que nous consommions moins de boissons dangereuses ( alcool méthylique et consors).
Alors, attention au manichéïsme mental autour de cette question sensible. Surtout respectons les malades !