Bonjour
Charlatanisme, homéopathie et autres médecines « alternatives » après avoir été « parallèles ». Voilà les dossiers que France Info et France Culture attendaient. Ces deux médias, nous dit Le Monde (François Bougon) vont partir en guerre contre les « fake news », une croisade au nom de « la certification de l’information ». Les deux ont décidé de s’associer pour combattre méconnaissances et fausses informations dans le domaine scientifique. A partir du 30 avril, un podcast de dix minutes, en format vidéo, créé conjointement par les deux radios du service public sera lancé – animé par Nicolas Martin, présentateur de l’émission « La Méthode scientifique » (France Culture) il se penchera chaque semaine sur un sujet d’actualité.
« On ne peut pas reprocher aux gens d’exercer leur esprit critique, mais il faut travailler pour que le doute ne débouche pas sur la méconnaissance ou le complotisme » explique Sandrine Treiner, directrice de notre radio culturelle. Ce podcast trouvera son prolongement sur les deux antennes : un programme court d’une minute et trente secondes sur France Info et un format long sur la grille d’été de France Culture.
« France Info va se doter d’un conseil scientifique, qui sera composé de sept à huit personnes. Il pourra être saisi non seulement par la rédaction en chef de la radio, mais aussi par les auditeurs et les internautes, explique-t-on, sans hésiter à parler de » nouvelle alliance entre le journalisme et la connaissance « . L’objectif est de lutter contre » le relativisme ambiant « , en mettant en place une » certification de l’expertise « , et pouvoir nourrir un débat scientifique avec les experts les plus qualifiés. »
Dossiers rêvés
Dossiers à point nommé, donc, que celui d’aujourd’hui qui, dans Le Figaro, voit l’Ordre des médecins et la puissance publique sanitaire accusés de collaboration avec des puissances ennemies. On attendait les premières répliques. Les voici.
Faute d’une réponse, au nom des « pouvoirs publics », d’Agnès Buzyn, nous avons celle de l’institution ordinale. Joint par Le Quotidien du Médecin l’Ordre rappelle qu’il reconnaît officiellement quatre médecines alternatives et complémentaires : l’homéopathie, l’acupuncture, la mésothérapie et la médecine manuelle ostéopathie. « Si, pour exercer les trois dernières, un médecin doit suivre un DIU qui peut donner droit au titre (et donc à l’apposition de la spécialité sur la plaque du médecin), l’homéopathie est considérée comme une simple orientation d’activité – tout médecin peut donc l’exercer », explique-t-on National.
Mais cet exercice doit se « faire avec discernement, et l’homéopathie ne saurait en aucun cas remplacer la médecine », insiste l’institution ordinale. Selon elle plusieurs médecins ayant fait usage de l’homéopathie en lieu et place de traitements conventionnels ont été « sévèrement sanctionnés » par les chambres disciplinaires, au titre de l’obligation pour un médecin d’assurer « au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science » (article 32 du code de déontologie) et de celle d’apporter « une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose » (article 35).
Victimisation homéopathique
Autre voix au chapitre : le Syndicat national des médecins homéopathes de France assure dans un communiqué intitulé « La médecine a besoin de tous les médecins », que les homéopathes sont « tout aussi compétents en matière de diagnostic et de prescription médicale, aussi bienveillants envers leurs patients et aussi conscients des limites de leur exercice » que leurs confrères signataires.Sa question : « Pourquoi notre pratique dérange-t-elle aussi fortement ceux qui veulent lui dénier toute valeur, voire dénoncer sa « dangerosité », jusqu’à exiger que les médecins et professionnels de santé qui l’utilisent ne puissent plus faire état de leur titre professionnel ? ».
Soutien des homéopathes : le syndicat des médecins libéraux dont Le Quotidien nous dit qu’il est bien implantée chez les médecins à expertise particulière (MEP). « L’homéopathie est faite par des médecins, capables de poser des diagnostics, au même titre que les confrères signataires. Ils n’embarquent par leurs patients sur des pistes de traitement qui ne sont pas pertinentes, fait valoir le Dr Philippe Vermesch, stomatologue et président. L’homéopathie rend service, beaucoup de patients se sentent soulagés. La question est celle du bien-être. Le but de la médecine est-il de prescrire des traitements prouvés scientifiquement ou de soulager les patients ? »
C’est une très bonne question.
A demain
Bonjour
pour une fois je réagis à votre chronique, à propos de l’homéopathie et des preuves scientifiques. A la question de savoir si le fait de soulager la douleur sans preuve scientifique n’est pas le but ultime de la médecine vous concluez que « c’est une excellente question ». Eh bien non ce n’est pas la bonne question, car soulager, ne se préoccuper que du bien-être du patient, ce n’est pas soigner. Ne pas se préoccuper des effets à long terme, ce n’est pas soigner. Ne pas mettre en balance un inconvénient ou un risque avec un avantage ou un bénéfice, ce n’est pas soigner. On nom de la primauté de l’individu et de son « ressenti » on voit aussi bien péricliter le consensus qui existait sur les vaccinations que promouvoir les cures thermales car « 90 % des curistes estiment qu’ils se portent mieux » après!
A ce titre, toutes les religions sont des médecines recevables: fermons les universités.
« on voit aussi bien péricliter le consensus qui existait sur les vaccinations »
Puisque vous abordez le concept des vaccinations, avez-vous une véritable étude sur les bénéfices risques à long terme (individuels et collectifs) de cette vaccination généralisée ? Ou c’est une sorte de dogme recevable (une sorte de religion) que l’on ne peut pas examiner avec le microscope de la science.
C’est marrant que vous considériez que la vaccination est un __consensus__ (entre ceux qui ont le droit de discuter, ceux qui pensent le contraire étant des obscurantistes). Ce n’est pas ce que j’appelle un consensus, mais une situation imposée par un ordre établi.
Il serait tellement simple de l’analyser pour chaque acte individuel avant d’affirmer que cela sauve des millions de vies, comme la grippe tue chaque année des dizaines de milliers de personne en france (alors que ce serait plutôt dans les 500).
Oui la science c’est compliquée n’est-ce pas. Avoir la blouse blanche n’est pas une preuve que ce que l’on dit est vrai, l’argument d’autorité étant le plus faible de tous les arguments.
Amusant: beaucoup d’homéopathes sont hostiles aux vaccins, alors que Hahnemann , inventeur de l’homéopathie, était un grand propagandiste du vaccin antivariolique (le seul qui existait de son vivant) dans lequel il voyait une illustration du principe de l’homéopathie : traiter le mal par le mal.
Moi aussi je réagis pour la première fois…
Non ce n’est pas une excellente question car elle présuppose qu’il y a opposition entre les deux. Or *rien* n’empêche de soulager en utilisant des traitements prouvés scientifiquement.
Evidemment, cela ne veut pas dire non plus que ce que tout traitement prouvé scientifiquement soulage, ce n’est évidemment pas le cas.
Une donnée très intéressante sur le sujet c’est l’étude de Ted J. Kaptchuk qui montre que (dans le cas du colon irritable) l’effet placebo fonctionne même quand le patient *sait* qu’il prend un produit sans principe actif (au sens biochimique) : http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0015591
Preuve que le tiraillement science-soin n’a pas lieu d’être, ni qu’il ne soit besoin d’ajouter à une relation patient-soignant de qualité des théories ésotériques qui contredisent non seulement la biomédecine mais aussi toute la science physico-chimique…
Si tous les traitements étaient prouvés scientifiquement avec un bénéfice-risque largement positif, qui peut pensez que des patients se tourneraient vers des médecines alternatives ?
L’histoire de la médecine est jonchée de scandales restés impunis, on prescrit aujourd’hui en sachant que le bénéfice-risques est négatif, voir qu’il n’y a aucun bénéfice. La médecine paie ses errances qui continue est ses écuries d’Augias. Lorsque les autorités sanitaires défendent jusqu’au bout des pratiques que l’on sait dangereuses parce qu’on ne « critique pas un laboratoire qui fait du chiffre », parce que l’on construit des géants industriels et que cela vaut bien quelques morts (on parle de milliers par an), les gens fuient.
Les gens ne veulent plus se vacciner car les scandales étouffées explosent, que ce soit le pandermix, que ce soit la campagne hepB de 95 on SAIT maintenant que l’on prend les gens pour des cobayes avec la complicité des médecins qui piquent aux ordres.
Les gens vont voir des médecins alternatifs car ils ont peur de la médecine classique qui prescrit des examens inutiles (mammographie pour toutes à partir de 40, titrage psa, colorectal) et des médicaments dangereux (la liste est trop longue). Je ne parle même pas des médecins arrogants et paternalistes (suffit de lire zaffran/wrinckler) qui mentent pour remplir leur rosp et gagner encore quelques euros.
Ce que les arrogants qui signent des tribunes pour faire plaisir à leurs sponsor et tenter de gagner plus de financement vont gagner ce n’est pas que les gens vont revenir vers le médecin, mais abandonner complètement la médecine classique. Vous pensez sérieusement que celui qui ne veut pas prendre ses 1kg 5 de paracétamol dans l’année (4 gr par jour tout le temps – ordonnance à l’appuie) arrêtera d’acheter ses granules ? non, il continuera et se demandera s’il ne vaut pas mieux arrêter sa mutuelle qui lui coûte 700-900 par an et qui lui permettrait de payer largement son homéopathie ?
Que se passerait-il ensuite ? les mutuelles feraient pressions sur les médecins pour qu’ils prescrivent moins (sérieusement une ampoule à 5000 euros pour une personne en phase presque terminale qui doit avoir a peut près le même service rendu qu’un placebo) et personne ne le défendrait, la population serait globalement passé à autre chose.
Comme les choses sont parties, l’ère du médecin allopathique qui soigne se termine, massacrée par les autorités sanitaires, les labos et les quelques signataires de tribunes aussi débiles.
Les multiples dérives de la médecine fondée sur les preuves ne constituent pas pour autant une validation de celle qui n’est fondée que sur l’effet placebo. Ce n’est pas parce que les économistes et les politologues se trompent souvent (de bonne ou de mauvaise foi) dans leurs prévisions que cela valide celles de l’astrologie.
non cela ne valide pas, mais cela leur supprime le droit de donner des leçons et jeter l’opprobre.
Cela ne me dérange pas que l’on supprime le titre de médecin aux homéopathes qui ne travaillent qu’avec les résultats de leurs pratiques comme preuve, mais soyons honnête et faisons de même pour les allopathiques qui font prescrivent au doigts mouillés, il ne restera plus grand monde.
Vous affirmer que l’homéo n’est qu’un effet placebo, que la vaccination (l’exemple de la variole est intéressant) a un effet réel. A part votre croyance quelles preuves vous avez ?
Des études ? comme celle de Roche sur le Tamiflu, celle du pendermix de GSK ? En quoi une mauvaise science s’érige le droit de tacler une autre mauvaise science ? c’est l’hôpital qui se moque de la charité.
Rien ne vous permet d’affirmer que l’homéo est plus un effet placebo que 98% des traitements proposés en allopathie. Par exemple, les statines, AUCUNE études ne montre un effet primaire positif, comme l’homéo, sauf que ca augmente le risque des infarctus et les problèmes musculaires. Quitte à faire du placebo, autant donner un truc à 2.50 le tube de granule, vous avez les effets secondaire grave en moins.
Autorité sanitaire ?
Conseil de l’ordre des médecins ?
Un système défaillant et inopérant. !!