Blues chagrin : les directeurs d’hôpitaux se plaignent du manque de soutien d’Agnès Buzyn

 

Bonjour

Quand rien ne va, accuser les médias. C’est ce que fait, aujourd’hui, une majorité de directeurs des hôpitaux publics qui n’en peuvent plus d’être publiquement accusés du malaise hospitalier. « Sans nier que leurs établissements se trouvent  » sous tension  » après des années de restrictions budgétaires, ils dénoncent les présentations  » catastrophistes « ,  » caricaturales «  et souvent  » à charge «  faites par les médias » observe Le Monde (François Béguin).  On peut le dire autrement : les directions hospitalières sont en train « de devenir le bouc émissaire d’un système dont tout le monde sait qu’il doit changer ».

Quand rien ne va, accuser les médias : Envoyé spécial (France 2) : « Hôpital public, la loi du marché », médiatisation du rapport d’Edouard Couty, médiateur national, sur la grave situation de crise au CHU de Grenoble, le hashtag #balancetonhosto sur les réseaux sociaux, l’écho donné à l’ouvrage « Hôpitaux en détresse, -patients en danger », de Philippe Halimi et Christian Marescaux (éditions Flammarion, 304 p., 19,90  euros).

« Le tableau décrit dans les médias est très noir. Il y a un phénomène boule de neige, où tout va mal et où il est impossible de dire à quel point, en dépit de toutes nos difficultés, on a un système hospitalier formidable. Pour les médias, ce n’est pas intéressant de parler des endroits où ça fonctionne » déclare au Monde Frédéric Boiron, directeur général du CHU de Lille et président de l’Association des directrices et directeurs d’hôpital (ADH), qui représente près de la moitié des 3 025 directeurs en exercice.

Manager et halluciner

Et M. Boiron de confier au dernier quotidien vespéral de la capitale qu’il é été été reçu il y a quelques jours au ministère de la Santé. Objet : faire part de sa « forte préoccupation » face au « climat persistant de dévalorisation des hôpitaux publics » et la « médiatisation parfois agressive sur le thème de la gouvernance hospitalière ». Un phénomène, assure Le Monde, « face auquel certains directeurs disent regretter le manque de soutien de leur ministre, Agnès Buzyn, ancienne praticienne hospitalière ».

« Quand j’entends la ministre dire qu’il y a un problème de management, ça me fait halluciner. Qu’elle vienne voir ce qu’on fait », soupire un directeur d’hôpital, sous couvert d’anonymat. Où l’on voit qu’un directeur anomyme peut, lui aussi, « halluciner ». Et puis il y a ce communiqué destiné au médias publié le 17  avril par le Syncass-CFDT, premier syndicat des trois corps de directeurs de la fonction publique hospitalière.

«  Le discours public de déni est devenu insupportable. Les directeurs sont pris à partie, tantôt par les autorités, tantôt par les élus, les médecins ou les syndicats, et maintenant de plus en plus souvent par la presse et les réseaux sociaux. Ils n’en peuvent plus. Les directeurs sont pris à partie, tantôt par les autorités, tantôt par les élus, les médecins ou les syndicats et, maintenant de plus en plus souvent par la presse et les réseaux sociaux. Ils n’en peuvent plus. Lorsqu’à la violence institutionnelle s’ajoutent un conflit et des attaques personnelles, la pression que nous subissons peut devenir insupportable. Pour les directeurs aussi, elle engendre une souffrance au travail et une perte de sens qui mène parfois au désespoir. »

Quand rien ne va, songer à alerter les médias.

A demain

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