Bonjour
On peut imaginer les buralistes ronger leur frein. « Le leader des supermarchés low-cost en Europe va ajouter à son catalogue suisse deux types de tabac à rouler, confectionnés avec ce cannabis « light » et produit localement, peut-on lire sur leur site. Ces packs seront vendus aux côtés de cigarettes classiques, de tabac à rouler et de petits cigares. Le coût d’un paquet est estimé à 17,99 francs suisses, soit l’équivalent de 13,20 euros. En Suisse, cela représente le double du prix moyen du tabac à rouler. »
On sait qu’il est possible, en Suisse, de commercialiser des produits à base de cannabis « light » (moins d’1% de THC) à des majeurs. En 2011, le gouvernement suisse a autorisé l’utilisation médicinale du cannabis. En autorisant à la vente du chanvre contenant 1% de tétrahydrocannabinol (THC), la Suisse souhaite conserver les effets relaxants et anti-inflammatoires de la plante tout en se débarrassant des effets psychoactifs néfastes.
Une entreprise du canton de Thurgovie, The Botanicals, produit et fournit ces fleurs séchées à l’enseigne allemande. Le cannabis est cultivé dans des serres en partie automatisées et en indoor, sans ajout de substances chimiques ou synthétiques.
Léman
Selon une ordonnance de 2011, le ministère suisse de l’Intérieur définit le cannabis comme une « plante de chanvre ou parties de plante de chanvre présentant une teneur totale moyenne en THC de 1 % au moins ». Par défaut, la législation suisse considère donc que du cannabis n’est pas une drogue tant que son taux de THC est inférieur à 1 % – et qu’il peut être vendu légalement.
« Depuis l’entrée en vigueur de la loi, de nombreux acteurs se sont positionnés pour investir le marché du cannabis légal, expliquait Le Monde il y a un an. Avec un message : même privé de son pouvoir psychoactif, l’herbe reste intéressante à consommer dans la mesure où elle contient du cannabidiol (CBD). Les propriétés de cette molécule restent peu étudiées par les scientifiques. Mais selon Barbara Broers, chef du service de toxicologie des Hôpitaux Universitaires de Genève interrogée par la Radio Télévision suisse, il est surtout connu pour ses effets ‘’ antianxieux’’ et ‘’calmants’’.»
En Suisse, plusieurs entreprises vendaient déjà ce cannabis « light » – à consommer en infusion, dans des gâteaux, à fumer ou à vapoter. Elles s’appellent DrGreen, Wallis’Roots ou Cannaliz. Jusqu’à présent, le marché se développait surtout en Suisse allemande, à Bâle et à Zurich. Et, depuis un an le marché s’était développé en Suisse romande et à Genève. A quand le franchissement, en toute légalité, de la frontière du Léman ?
A demain
2 réflexions sur “Après les supermarchés suisses, à quand le cannabis «light» chez les buralistes français ?”