Bonjour
Deux informations à venir. La première est, dit France Info, une exclusivité de France Inter (Yaël Goosz). Elle concerne le quotidien des Ehpad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), un secteur à haut risque d’orage sociaux et de scandales potentiels (600 000 personnes, 7 200 Ehpad).
À l’issue d’une journée de travail avec l’Association des départements de France, au siège de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie des personnes âges, Agnès Buzun ministre des Solidarités et de la santé, dévoilera son plan d’action demain 30 mai. France Inter :
« Il y aura désormais une infirmière de nuit dans chaque Ehpad – c’est la mesure la plus concrète – grâce à plus d’effectifs et à plus de mutualisation, pour ne plus engorger les urgences, à la moindre alerte nocturne sur un patient (…) Coup d’accélérateur aussi sur le budget dédié aux soins. Davantage de moyens chaque année et plus vite. Montée en charge sur trois ans au lieu de sept. 430 millions d’euros doivent être injectés, soit 20 000 postes supplémentaires en équivalent temps plein. »
Mais, ajoute la radio publique, de là à affirmer qu’il y aura bientôt, en France, un soignant pour un résident, ce qui est le cas dans les pays scandinaves, « il y a un pas que le gouvernement refuse de franchir ». « Le ministère préfère parler d’un rééquilibrage du ratio soignants-gestionnaires, ajoute-t-elle. En clair : moins et mieux d’administration, et davantage de personnels auprès des patients. » Avec ces annonces, le pouvoir exécutif espère endiguer l’un des premiers conflits sociaux auquel il a dû faire face. Pour les questions politique de fond, soulevées dans le dernier avis du Comité national d’éthique (un avis politique sans précédent sur les « enjeux éthiques du vieillissement »). Agnès Buzyn se donne un an pour répondre.
Vingt ans après, combien d’argent gâché ?
L’information, donnée le 25 mai par Libération, a été confirmée au Monde. Un arrêté signé par Agnès Buzyn, devrait acter dans les prochains jours le déremboursement des quatre médicaments (donépézil, rivastigmine, galantamine, mémantine) pouvant être prescrits chez les personnes présentant les symptômes de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies voisines. On sait que Haute autorité de santé (HAS) avait jugé en octobre 2016 que ces traitements (environ 90 millions d’euros de dépense annuelle pour l’Assurance-maladie, ne devaient plus être pris en charge. Marisol Touraine, alors ministre de la Santé avait toutefois refusé d’engager leur déremboursement immédiat. Elle avait alors conditionné un éventuel déremboursement à la mise en place d’un « protocole de soins élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients ». C’est chose faite depuis vendredi 25 mai, avec publication par la HAS d’un guide pratique visant à « mettre en place un parcours de soins et d’accompagnement adapté » pour les patients souffrant d’Alzheimer et de maladies apparentées.
Rien dès lors, ne s’oppose plus au déremboursement de quatre spécialités pharmaceutiques inefficaces et potentiellement dangereuse (comme le rappelle aujourd’hui The Conversation en reprenant un texte du Pr François Chast) : l’Aricept (donepezil) de la firme Eisai (commercialisé depuis septembre 1997) l’Exelon (rivastigmine) de Novartis (mai 1998), le Reminyl (galantamine) de Jansen-Cilag (octobre 2000) et l’Exiba (mémantine) de Lundbek (mai 2002).
Il serait intéressant de connaître le montant total des sommes versées par la collectivité, depuis vingt ans, aux firmes pharmaceutiques. Intéressant, également, de savoir de quelle manière ces sommes auraient pu, en pratique, être utilisées au bénéfice de celles et ceux qui souffraient de troubles cognitifs progressifs.
A demain
Mais, mais , mais….. c’est impossible !
Des experts n’ont ils pas octroyé une autorisation de mise sur le marché ?????
Je m’étrangle !