L’IVG est-elle un « homicide » ?  Le patron des gynécos français précise sa pensée et ses mots

Bonjour

Retour sur une polémique aux accents historiques : celle lancée par Dr Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof) qui a « médiatiquemen » parlé d’ « homicide » à l’endroit de l’IVG. « Homicide: action de tuer un autre être humain. »

Un médecin aussitôt promis au pré-pilori par les ministres Agnès Buzyn et Marlène Schiappa. Un médecin tancé par son Ordre lui rappelant que « la clause de conscience ne saurait être un moyen de se soustraire à la loi et aux dispositions de la déontologie médicale ».

« Maintenez-vous vos propos ? » lui demande Le Quotidien du Médecin (Coline Garré). Réponse :

« Ma position personnelle a été mise en avant et assimilée à celle du syndicat (…) elle s’inscrit dans la défense de la clause de conscience des médecins, que le syndicat fait sienne. Cette clause de conscience est remise en cause ouvertement. Plusieurs amendements  lors de la loi santé de Marisol Touraine allaient déjà dans ce sens. Or il n’y a pas de raison de supprimer la clause de conscience spécifique (…)

« Si l’on supprime la clause de conscience, les médecins ne pourront plus dire non. Or l’IVG n’est pas une opération comme une autre. La loi Veil l’a simplement dépénalisée. C’est un compromis : on veut aider une femme en grande détresse et interrompre sa grossesse.

« Certes ce n’est pas un homicide – je n’ai pas été assez vigilant au terme employé par la journaliste, que je n’ai pas repris, et je n’ai pas dit que c’était un crime – mais c’est l’arrêt d’une vie. Il faut donc concevoir que pour un certain nombre de médecins, ce soit difficile. »

« Homicide ». « Crime ». « Arrêt d’une vie ». Elargissons le propos. « Le Syngof  est-il favorable à une clause de conscience pour la fin de vie ? » demande Le Quotidien.

« C’est un autre sujet qui n’a pas été traité au niveau syndical. (…) Nous serons très vigilants sur la question de l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation (AMP) : s’il n’y a pas un consensus complet, je pense qu’il y aura très probablement la demande d’une clause de conscience spécifique pour l’ouverture de l’AMP à un cadre différent de ce qu’il est actuellement. »

Où l’on comprend que nous sommes bien loin d’en avoir fini, dans ce champ, avec les affrontements – politques, éthiques et déontologiques.

A demain

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