Bonjour
Un esprit dérangé rirait de la coïncidence.
C’est un communiqué de presse de la Haute Autorité de Santé : « Améliorer la coordination des soins dans le domaine de la santé mentale ».
C’est une enquête de France Bleu : « La folle mise au ban de la psychiatrie à Saint-Étienne » (David Valverde). Où l’on retrouve l’invraisemblable abcès psychiatrique stéphanois. Le service hospitalier de psychiatrie est maintenant en grève depuis le 13 septembre. Une révolte pour dénoncer le manque criant de moyens dont les malades mentaux sont les premières victimes.
« Malgré les propos rassurants de la direction de l’hôpital sur l’antenne de France Bleu Saint-Étienne Loire ces dernières semaines, il semble que les choses ne s’améliorent pas, bien au contraire. La situation ne cesse de se détériorer selon les professionnels de santé et les familles de malades que France Bleu a pu rencontrer. Ce mardi matin, les psychiatres sont « convoqués par le directeur de l’hôpital. Depuis dix-huit mois, ce sont dix-huit médecins qui ont quitté leur poste.
« En novembre et décembre prochains, trois d’entre eux vont quitter la Charité et laisseront 315 patients sans suivi. Aujourd’hui, faute de médecins, 140 patients sont sur liste d’attente pour être soignés, liste qui grandit chaque jour, car depuis début juillet, aucun nouveau malade n’est accepté, sauf ceux qui passent par les urgences. Les personnes condamnées par la justice à des obligations de soins ne peuvent plus être suivies. Il n’y a pas la place. Aujourd’hui, les courriers envoyés par les professionnels de santé, par les associations de familles de malades à l’Agence Régionale de Santé et au ministère de la santé sont restés lettres mortes. »
Aujourd’hui, poursuit France Bleu, il n’y a plus assez de médecins expérimentés pour accompagner des étudiants internes, parfois parachutés, par défaut à des postes à responsabilité, à des salaires d’assistants. Les familles de malades et les personnels soignants redoutent qu’il faille un jour un drame impliquant un malade mal ou non suivi pour que des mesures nettes soient prises pour redonner des moyens à la psychiatrie hospitalière stéphanoise.
A Paris la Haute Autorité de Santé estime que dans la prise en charge des patients souffrant de troubles mentaux, la coordination entre les médecins généralistes et les autres acteurs de soins (psychiatres, psychologues, infirmiers, etc.) est « insuffisamment développée ».
Pour un peu on en rirait.
A demain