Bonjour
Le pape François est sur ses nuages. Et il foudroie : dans son homélie prononcée lors de sa traditionnelle audience place Saint-Pierre il a, mercredi 10 octobre, qualifié de « tueurs à gages » les médecins pratiquant des IVG. Une homélie consacrée au commandement biblique de « ne pas tuer ».
« Interrompre une grossesse, c’est comme éliminer quelqu’un. Est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Ce n’est pas juste de se débarrasser d’un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C’est comme avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème. »
Le pape François a ensuite fustigé « la dépréciation de la vie humaine », en raison des guerres, de l’exploitation de l’homme et de l’exclusion. Et d’ajouter à cette liste l’avortement « au nom de la sauvegarde d’autres droits ». « Mais comment un acte qui supprime la vie innocente peut-il être thérapeutique, civil ou tout simplement humain ? », a encore demandé le souverain pontife.
Evoquant les enfants à naître avec un handicap, il a critiqué les conseils donnés aux parents d’interrompre la grossesse. « Un enfant malade est comme chaque nécessiteux de la terre, comme une personne âgée qui a besoin d’assistance, comme tant de pauvres qui ont du mal à joindre les deux bouts », a-t-il affirmé, en estimant qu’il s’agissait aussi d’un « don de Dieu capable de te sortir de l’égocentrisme ».
En juin, le souverain pontife avait déjà comparé l’avortement pratiqué en cas de handicap du fœtus à un eugénisme « en gants blancs », comme celui pratiqué par les « nazis ».
« Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd’hui nous faisons la même chose en gants blancs. Pourquoi ne voit-on plus de nains dans les rues ? Parce que le protocole de nombreux médecins dit : il va naître avec une anomalie, on s’en débarrasse. »
Et La Croix rapporte que le 18 mai dernier, il avait comparé, dans un discours non-publié au bureau européen de la fédération One of us, les expérimentations sur des embryons humains et l’avortement d’enfants à naître malades, aux pratiques du médecin nazi Josef Mengele et aux Spartiates qui jetaient les nourrissons faibles du haut d’une montagne. « Nous faisons pareil aujourd’hui, avait-il poursuivi, mais dans les laboratoires et les cliniques. »
Le pape François est parfois, ici ou là, qualifié de progressiste.
A demain
Que dire ? Le traiter d’abruti ? À quoi bon ? S’il était Monsieur Tout le Monde, ces opinions ne regarderaient que lui. Mais il n’est pas Monsieur tout le Monde, et son opinion a sur le monde une grande influence. Il est alors regrettable qu’il s »exprime en laissant parler ses sentiments plus que son intelligence, l’envie de convaincre par la manipulation de concepts n’ayant que peu de rapports entre eux, plutôt que par des faits avérés et scientifiquement irréprochables.
Encore de beaux gâchis en perspectives et combien de vies brisées (de vraies vies, pas la vie que l’on attribut à un amas cellulaires n’ayant pas de centre nerveux suffisamment développé pour être qualifié d’individu) ;-(
C’est triste à hurler.