Bonjour
Nous évoquions il y a peu la peu banale invitation adressée par la multinationale Pfizer aux journalistes de la presse spécialisée « santé ». Rendez-vous le 17 octobre 2018 de 9 h à 11h à « l’OpenMind Kfé », 165 Faubourg Saint Honoré, 75008 Paris. Programme : « Regards croisés de deux experts de santé », par le Dr. Ivan Berlin & le Dr. Anne-Laurence Le Faou.
Nous sommes le 17 octobre. Que s’est-il dit, ce matin, qui méritait une telle rencontre. Pfizer (qui commercialise la varénicline – Champix® indiqué dans le sevrage tabagique chez l’adulte remboursé depuis mai 2017 suite à une initiative de Marisol Touraine) a rappelé haut et fort « la possibilité d’un arrêt progressif du tabac pour réussir son sevrage tabagique ». « Dans le cadre du traitement de seconde intention, une étude a montré que la varénicline peut-être une des solutions thérapeutiques adaptée pour un sevrage progressif de la nicotine » a-t-on expliqué aux journalistes.
Financée par Pfizer cette étude (dite « Reduce To Quit ») date déjà de 2015 : Effect of Varenicline on Smoking Cessation Through Smoking ReductionA Randomized Clinical Trial. JAMA. 2015;313(7):687–694. « On observe que la varénicline, molécule qui aide au sevrage tabagique en agissant directement sur la dépendance à la nicotine, est une solution thérapeutique adaptée dans le cadre d’un arrêt progressif de la cigarette, résume le commanditaire. Les événements indésirables les plus fréquents (>10%) avec la varénicline sont : nausées, rhinopharyngite, rêves anormaux, insomnies et céphalées. »
« Grâce à une prévention active et au remboursement des traitements nous observons une baisse notable des fumeurs en France : moins d’un million cette année [une donnée plus que fragile] a pour sa part expliqué, citée par Pfizer, Anne-Laurence Le Faou, présidente de la Société Francophone de Tabacologie, responsable du centre ambulatoire d’addictologie (Hôpital européen Georges-Pompidou. Cependant il en reste encore 12 millions ! Il faut donc continuer à encourager le sevrage tabagique et la prise en charge des fumeurs par les professionnels de santé ».
Un médicament qui fonctionne très bien
Et de citer une étude datant, déjà, de 2014 ( Baha M, Le Faou AL. Gradual versus abrupt quitting among French treatment-seeking smokers ) tendant à démontrer qu’une stratégie de réduction avant arrêt complet peut être bénéfique notamment chez des fumeurs ayant un profil sévère : gros fumeurs avec ancienneté importante du tabagisme et moindre confiance en eux pour l’arrêt.
« La varénicline permet surtout d’éviter les difficultés souvent rencontrées par les patients lors d’un arrêt brutal : la forte envie de fumer et l’apparition de symptômes de sevrage. Il est remboursé à 65% par la Sécurité Sociale et reste un médicament qui fonctionne très bien dans le cadre d’un sevrage tabagique » a pour sa part expliqué, cité par Pfizer, le Dr Ivan Berlin (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière).
Le Dr Berlin est secrétaire général adjoint chargé de la recherche de la Société Francophone de Tabacologie. Il conduit sur fonds publics (900 000 euros), l’étude ECSMOKE qui cherche à comparer les effets de la cigarette électronique contenant de la nicotine à la cigarette électronique sans nicotine et à la varénicline- Champix®.
A demain
En cherchant les effets ‘secondaires’ éventuels. Pas facile de s’y retrouver…
https://sante-medecine.journaldesfemmes.fr/forum/affich-118212-effets-indesirables-neurologiques-du-champix
Il y avait beaucoup de journalistes? mention des budgets concernés? cout pour la secu? evaluation de l’efficacité? comparaisons avec e-cigs? profits pour pfizer?
Cher M. JY Nau, Je suis très content qu’un journaliste de renom comme vous s’intéresse à l’épidémie tabagique et au sevrage tabagique. Toutefois, il me semble que vous n’étiez pas présent à cette conférence de presse, en tout cas je ne vous ai pas vu. C’aurait été enfin une occasion de se parler et d’aborder plusieurs sujets dont vous écrivez. A votre disposition.