Après le «Mois sans Tabac» Buzyn et Blanquer oseront-ils, demain, le « Mois sans Cannabis » ? 

Bonjour

Premier jour de novembre 2018.

Pour cause de fatigue présidentielle 1 ce seront des chrysanthèmes sans/avec  inauguration officielle. Nous vivons des temps où, avec le temps qui passe, les rituels se déplacent. 1er novembre 2018 et nouveau rituel politico-sanitaire : ouverture du  « Mois sans tabac » festif et gouvernemental – on observera, cette année la disparition – sans explication- des absurdes parenthèses du « Moi(s) ».

Un mois, une nouvelle fois, pour une exhortation collective au sevrage tabagique. Sans aucune  garantie du gouvernement d’un Etat qui se nourrit des taxes sur la tabac. Un opération marquée par l’insupportable et récurrent déni de l’exécutif quant aux vertus de la cigarette électronique dans le champ de la réduction des risques. Un exécutif qui consent toutefois, pendant un mois, à laisser un strapontin aux chevau-légers de la Révolution des volutes. On s’en réjouira.

Premier jour de novembre 2018. Cette publication du « Journal of Clinical Psychiatry » : « One Month of Cannabis Abstinence in Adolescents and Young Adults Is Associated With Improved Memory ». Où l’on voit quatre-vingt-huit  adolescents et jeunes adultes ( de 16 à 25 ans) consommateurs réguliers de cannabis (au moins une fois par semaine) randomisés en deux groupes et suivis pendant un mois. Le premier groupe devait arrêter sa consommation (vérification du sevrage par test urinaire) ; 88,7 % d’entre eux ont complété le suivi. Le second poursuivait.

Un mois neuronal sans marijuana 

Un mois sans cannabis, un mois seulement  et voici que, neuronalement parlant, tout change. Cœur de l’étude : les capacités de mémorisation et d’attention étudiées à l’inclusion et chaque semaine pendant un mois. Révélation : dès la première semaine, le bénéfice de l’arrêt du cannabis a pu être mesuré, avec une amélioration de la mémorisation des nouvelles informations – une amélioration qui, stable, persiste au cours des semaines suivantes.

« Ces résultats confirment l’amélioration de la mémoire à l’arrêt du cannabis que l’on observe en pratique clinique a commenté, pour Le Quotidien du Médecin,  le Pr Amine Benyamina, psychiatre spécialiste des addictions (Hôpital Paul-Brousse, Villejuif.  Nous voyons bien, quand nous avons affaire à des jeunes, que les performances scolaires sont meilleures à l’arrêt du cannabis ». Bien beau constat. Qui en fait quoi ?

« Un essai plus vaste est en cours. Il inclut un groupe contrôle d’individus non consommateurs, ce qui sera essentiel pour déterminer si l’ampleur du changement de mémorisation au cours de la première semaine d’abstinence représente un retour total à la normale », annoncent les auteurs du Massachusetts General Hospital. 

Retour à la normale? Corriger le pathologique à la lumière, vacillante dès que politique, de la réduction des risques ?

Premier jour de novembre 2018.

A demain

@jynau

1 « Premières interrogations sur la santé d’Emmanuel Macron » Slate.fr 31 octobre 2018

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