Cigarette électronique : les buralistes sont-ils les mieux placés pour lutter contre le tabagisme ?

Bonjour

C’est une photo du tonnerre. On y voit Gérard Darmanin et Philippe Coy : le ministre des Comptes public coude-à-coude avec  le patron des buralistes – sous les ors de la mairie de Tourcoing. Et ce dernier d’arborer une grande affiche : « Chez votre buraliste, Novembre le mois de la Vape » Une cigarette électronique et ce sous-titre : « Le vapotage c’est aussi notre métier ». Ainsi donc le diable est dans ce détail, dans cet « aussi » qui sous-entend précisément son contraire.

Gérard Darmanin a-t-il été piégé, à Tourcoing, par le patron des buralistes ? Quelle est la position de l’exécutif sur ce sujet ? Où sont les choix politiques opérés en matière de santé publique sur ce chapitre essentiel de l’addiction fiscalisée ? Silence total.

Reste ainsi, entière, la question de la cigarette électronique, de sa distribution et de l’apprentissage de son usage. C’est là une question au cœur de la Révolution des Volutes ; une question soudain réactivée par Philippe Coy et son puissant réseau. La grande majorité des buralistes français est bien décidée, autant que faire se peut, à ne pas laisser échapper ce marché jusqu’ici le plus souvent développé par des militants experts dans le maniement de cet outil majeur de réduction des risques tabagiques.

Marisol Touraine et Agnès Buzyn

Une fraction des buralistes a compris l’ampleur du défi de leur survie. Celle-ci passe-t-elle par la cigarette électronique ? On peut très raisonnablement en douter. Buralistes et réduction des risques ne riment qu’en surface. Il leur faudra trouver ailleurs et avec l’aide de la puissance publique des raisons d’espérer. Elles ne manquent pas dans les territoires désertés.

Reste la découverte, l’apprentissage, le maniement de la cigarette électronique, le lent cheminement de cette itinérance mémorielle que sont ces  douloureuses désaccoutumances. C’est un sujet éminemment addictologique, éminemment politique. Jamais traité comme tel par l’exécutif (Cf Marisol Touraine et Agnès Buzyn) qui se suicide dans la fiscalisation des addictions légales.

« Photo du tonnerre », superbe cliché parlant. Contrairement à certaines lectures affûtées Coy n’a nullement « piégé » Darmanin. Le ministre des Comptes publics est consubstantiel du patron des buralistes. Une seule question : jusqu’à quand ?

PS. Conseil de lecture signé Sébastien Béziau , vice-président de Sovape:  la déclaration, majeure, de Ghyslain Armand,  de Vaping Post : « Indépendant de l’industrie du tabac Notre position face à la présence de l’industrie du tabac dans le monde de la vape »

A demain

@jynau

 

 

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