Bonjour
Progrès majeur ou impasse paradoxale ? Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie vient d’annoncer avoir mis au point une procédure de dépistage qui permettrait, grâce aux techniques de l’Intelligence Artificielle, de prédire la survenue de la maladie d’Alzheimer « avec une sensibilité de 100 % » et ce plusieurs années avant l’apparition des premiers symptômes cliniques. Ce travail vient d’être publié dans Radiology : « A Deep Learning Model to Predict a Diagnosis of Alzheimer Disease by Using 18F-FDG PET of the Brain ». Il a été codirigé par le Dr Jae Ho Sohn et on peut en trouver un résumé ici.
« Nous avons développé un algorithme d’intelligence artificielle (IA) qui permet de prédire la maladie d’Alzheimer à partir de l’imagerie cérébrale TEP-FDG avec une spécificité de 82% et une sensibilité de 100%, en moyenne six ans avant le diagnostic clinique. Par comparaison, nos radiologues utilisant une approche clinique standard associée à des méthodes semi-automatiques obtiennent une sensibilité de 57% et une spécificité de 91% » a expliqué au Quotidien du Médecin (Dr Véronique Nguyen) le Dr Jae Ho Sohn département de radiologie et d’imagerie biomédicale de l’Université de Californie à San Francisco). Il ajoute :
«En pratique, l’intelligence artificielle (IA) obtient des performances significativement supérieures à celles des lecteurs humains (radiologues), mais en réalité l’homme secondé par l’IA obtiendrait probablement de meilleures performances que l’un ou autre pris séparément. Un scénario possible serait d’utiliser l’IA pour dépister les patients, afin de s’assurer que les cas de maladie d’Alzheimer dans un futur proche ne sont pas manqués (vu la sensibilité de 100%). Puis les radiologues pourraient venir confirmer les cas afin de réduire les faux positifs (vu la spécificité a 82% – 18% de faux positifs) et de juger les cas exceptionnels».
Pour ces chercheurs ce deep learning algorithm associé à des tests biochimiques et d’imagerie outil ouvre la voie à une « prédiction précoce de la maladie d’Alzheimer » et ainsi à des « possibilités d’interventions thérapeutiques précoces ». Où l’on pressent, faute de possibilités thérapeutiques aujourd’hui validées, la somme des dilemmes radiologiques et éthiques à venir.
A demain
@jynau
Bon OK, admettons que ce truc à base d’IA fonctionne.
Quel peut bien être l’être humain tordu capable de le prescrire à un de ses patients allant parfaitement bien ? Puis de lui annoncer sans état d’âme qu’il est condamné à avoir dans le futur une maladie dont on ne sait pas la cause et qui n’a pas de traitement curatif.
Quelle vie pour celui qui va vivre la survenue des moindres signes de défaut de mémoire : un enfer. Une seule issue : d’une façon ou d’une autre, mettre fin à sa vie. Papier bleu : cause du décès = « algorithme d’intelligence artificielle (IA) qui permet de prédire la maladie d’Alzheimer » Bingo pour les caisses d’assurance et de retraite.
Primum non nocere , c’est définitivement rapé ?