Bonjour
15 janvier 2019. Premières heures du Grand Débat et, déjà, nouvelle polémique après l’usage d’un verbe du premier groupe – un verbe rarement entendu dans une parole présidentielle. Emmanuel Macron, donc, effectuant une visite surprise à Gasny, petite cité historique de l’Eure, où il a participé au conseil municipal. Et le président de la République française, une nouvelle fois comme dangereusement désinhibé, de s’exprimer au risque de choquer :
« Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent. »
Ainsi donc, en même temps, le beau verbe de « responsabiliser » (« qui doit rendre compte et répondre de ses actes ou de ceux des personnes dont elle a la garde ou la charge ») et cet autre, que l’on peine à réimprimer. Un verbe dont l’utilisation, dans un tel contexte, a aussitôt été dénoncée par plusieurs responsables de l’opposition, dont Olivier Faure (PS) ou Valérie Boyer (LR) avant même la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
« Emmanuel #Macron veut «responsabiliser» les gens en ‘’difficulté’’ car ‘’il y en a qui font bien et il y en a qui ‘’déconnent’’ selon lui… l’année 2019 débute comme elle s’est achevée. Des débats s’ouvrent mais toujours le même mépris pour les Français ! »
Le retour, somme toute, de la jactance, vanité et suffisance. « Déconner » Vulg. Dire ou faire des conneries. « − Dis donc, tonton, demanda Zazie, quand tu déconnes comme ça, tu le fais exprès ou c’est sans le vouloir ? Queneau, Zazie dans le métro,1959, p. 20. »
Pouvoir et/ou vouloir. Relire Raymond Queneau. S’inquiéter de la tournure des événements et, en même temps, se délecter de l’Oulipo.
A demain
@jynau
Queneau … indispensable pour comprendre la situation contemporaine //// Merci Jean – Yves