Bonjour
Une nouvelle fois le pape passe à confesse entre Ciel et Terre. Dimanche 27 janvier, lors de la conférence de presse tenue dans l’avion qui le ramenait de Panama François a parlé. Et l’AFP était là. « A un mois de l’organisation de la réunion mondiale sur ‘’la protection des mineurs’’ au Vatican, le pape s’est montré plutôt lucide sur son issu. Lucide ou fataliste ? Il estime que cette réunion suscite des attentes « surdimensionnées » – et ce alors même que la pédophilie est « problème humain qui est partout ». Pour autant, heureusement, tout n’est pas perdu :
« Il faut redimensionner cette attente, parce que, je le dis, le problème des abus continuera.Il faut résoudre le problème dans l’Eglise, mais, en résolvant le problème dans l’Eglise par une prise de conscience, nous contribuerons à le résoudre dans la société, dans les familles, où la honte fait que l’on couvre tout. »
Officiellement, dans le jargon traditionnel, la réunion des présidents des conférences épiscopales convoquée fin février par le pape a pour ambition d’élaborer « des protocoles pour aller de l’avant », une sorte de « catéchèse » sur ce thème d’une particulière gravité et d’une grande ampleur. C’est que, confie le pape, « parfois les évêques ne savent pas quoi faire ». A eux de « prendre conscience du drame » car, assure par ailleurs le Souverain Pontife, « la souffrance est terrible ».
Une interdiction millénaire
Et puis l’immanquable corollaire. Interrogé sur un possible assouplissement des règles sur le célibat des prêtres, le pape François a clairement rejeté fermement toute remise en cause générale de cette pratique en vigueur dans le catholicisme romain. « Personnellement, je pense que le célibat est un don pour l’Eglise. Deuxièmement, je ne suis pas d’accord pour permettre que le célibat soit optionnel. Non », a déclaré le pape. Et puis, néanmoins, une brèche dans cette muraille théologique. Il a, nous dit l’AFP, néanmoins envisagé « quelques possibilités pour des endroits très reculés » comme les îles du Pacifique ou l’Amazonie (sic), quand « il y a une nécessité pastorale ». « C’est une chose en discussion avec les théologiens, ce n’est pas ma décision ».
On sait que le rite romain, observé par l’immense majorité des catholiques, rejette complètement cette possibilité depuis le XIe siècle (et ce alors même qu’auparavant les prêtres ont, pendant des siècles) pu être mariés. « Les textes bibliques indiquent d’ailleurs que l’apôtre Pierre, dont le pape est officiellement le successeur, avait une belle-mère » observe l’AFP.
En mars 2017, le pape François avait publiquement annoncé « réfléchir » à la possibilité d’ordonner des viri probati – des hommes mariés d’âge mûr impliqués dans l’Eglise –, excluant donc cette ouverture pour les jeunes hommes, et bien sûr les femmes. L’hypothèse de ces ordinations sera à l’ordre du jour du prochain synode en octobre dédié à l’Amazonie, immense territoire latino-américain souffrant d’un manque de prêtres autochtones.
Réduction des risques
Mais le pape argentin a, dans son avion, confirmé son rejet de la fin du célibat – et ce en citant une phrase de son prédécesseur Paul VI (« Je préfère donner ma vie que de changer la loi du célibat »). Il y a quelques mois, une proposition de l’épiscopat belge de permettre à certains jeunes hommes mariés de devenir prêtres n’a eu aucune suite. Quant à l’Eglise catholique allemande, elle prie pour une discussion en son sein sur le célibat – et ce non pas en raison de la crise des vocations, mais bien après la révélation d’agressions sexuelles sur des milliers d’enfants pendant des décennies.
Et l’AFP de signaler qu’un récent rapport commandé par l’Eglise allemande sur ces sévices sexuels commis par des membres du clergé (entre 1946 et 2014) a identifié le « célibat des prêtres » comme l’une des possibles causes (indirectes) de ces agressions. Où l’on regrette de ne pas connaître la bibliographie des travaux médicaux et scientifiques, épidémiologiques et théologiques qui, sans nul doute, ont, depuis un millénaire, dû être menés sur un sujet d’une telle gravité. Un sujet désormais indissociable d’une politique de réduction des risques.
A demain
@jynau
Pas inutile de garder en mémoire que le célibat des prêtres catholiques romains est survenu en même temps que le mariage religieux. Les évangiles ne disent rien là dessus. Le rabi (rabin) Jésus, au demeurant remarquable guérisseur, n’a jamais dit qu’il ne fallait pas respecter le sabat dont la relation sexuelle entre l’homme et la femme du couple sont le point final.
Célibat, système astucieux de gérer les unions pour le plus grand pouvoir – y compris financier- de l’Eglise. Bon, la nature étant ce qu’elle est, célibat n’a jamais voulu dire que non mariage à l’église. Pour le reste chacun se débrouille, bonne du curé ou tout autre échange. Un petit tour au confessionnal et on recommence.
Qui peut s’étonner qu’un milieu uniquement masculin ne soit pas un attracteur puissant pour des sujets attirés sexuellement par des hommes ? Idem pour les communautés féminines, bien entendu.
« immanquable corollaire » ? Question : en quoi le fait d’éventuellement avoir accès à une sexualité légale empêcherait la pédophilie dans l’Église d’exister, sauf à dire que la pédophilie est avant tout un problème de frustration sexuelle davantage qu’un penchant « naturel » (naturel au sens premier du terme, non réfléchi, non intellectualisé) ?
Le pédophile n’est pas un monstre.La pédophilie, elle, est une monstruosité.
Être pédophile n’est pas de l’ordre du contrôle puisque ça touche à la constitution de ce qu’on est profondément (un vrai pédophile (attirance pour les enfants) ne décide pas d’être pédophile, contrairement à ceux qui commettent ces actes avant tout par désir de domination sur une personne vulnérable), mais ce qui est contrôlable c’est de ne pas passer à l’acte; Et pour cela ce n’est pas de honte dont ces gens ont besoin, mais d’être aider, aider pour se contrôler, pour apprendre à trouver des dérivatifs qui ne feront de mal à personne. En isolant ces gens, la société favorise l’émergence des agressions sexuelles sur mineurs, en ne laissant pas l’opportunité aux pédophile d’avoir accès à du soutien psychologique. Voyez comment sont considérer les pédophiles abstinents alors qu’ils font un travail sur eux-même prodigieux ! Se taire, se cacher… et un jour craquer faute d’avoir pu appeler à l’aide.
Je sais que mes propos vont faire bondir, aussi je précise qu’en aucun cas et avec une vigueur absolue je ne donne la moindre excuse à une personne commettant le moindre acte de pédophilie, la condamnation doit être ferme et unanime. Mon propos porte sur les actes qui peuvent être potentiellement commis par des gens qui ont besoin d’aide pour justement ne pas les commettre. Et cela n’a pas grand choses à voir avec des histoire d’accès ou non au sexe d’autres adultes !!