Bonjour
Vive émotion – colère contenue. C’est un tweet ordinal bref autant que peu banal :
« ✔@ordre_medecins Très vive émotion après le suicide d’un de nos confrères, chirurgien à l’hôpital Avicenne de Bobigny. L’Ordre assure sa famille, ses proches, et tous ses collègues de son soutien dans ce terrible drame. Il est urgent de répondre à la souffrance des médecins. 16:42 – 5 févr. 2019 »
Répondre en urgence à la souffrance des médecins ? A l’évidence le suicide du Pr Christophe Barrat, y invite. Suicide survenu le 3 février, par défenestration au sein de l’hôpital Avicenne (AP-HP). Aujourd’hui le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARe) réagit vivement au décès de ce spécialiste de chirurgie bariatrique.
Violation du secret professionnel
« Le syndicat présidé par le Dr Anne Geffroy-Wernet, farouche défenseur du bien-être au travail des soignants, dénonce la ‘’communication désastreuse’’ de l’AP-HP sur le sujet accusée de ‘’violer le secret professionnel en laissant fuiter dans la presse qu’il luttait depuis plusieurs mois contre une maladie grave’’, peut-on lire dans Le Quotidien du Médecin (Martin Dumas Primbault). ‘’Il s’agit d’un suicide réalisé sciemment sur le lieu de travail et cela ne mérite pas de telles insinuations !’’ 1.»
Ce syndicat demande l’ouverture d’une enquête indépendante menée par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour faire toute la lumière sur les causes de ce drame. Vive émotion – colère contenue. On attend avec intérêt, sur ce point précis, la décision que prendra Agnès Buzyn.
A demain
@jynau
1 Sur le site whatsupdoc le Dr Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au CH Avicenne et responsable CGT a pour sa part déclaré :
« La décision de se donner la mort est souvent liée à plusieurs facteurs. Mais je suis outré par la communication de l’hôpital qui parle d’une longue maladie…Ce collègue était en effet atteint d’un cancer, découvert récemment, il était en traitement… Je trouve assez scandaleux que l’on se défausse de cette manière. Car nous sommes actuellement dans un contexte à l’hôpital public, notamment à l’AP-HP, soumis à des restructurations, à des plans d’économie, qui nous rendent la vie impossible. Il faut savoir que le professeur Christophe Barrat, avait vu son service fermer il y a quatre ans à l’hôpital Jean Verdier. Il avait été obligé de se déplacer à Avicenne dans des conditions difficiles, conflictuelles… Le service qu’il dirigeait à Jean Verdier était considéré comme un service d’excellence. Il n’a pas pu retrouver ce rang quand il a été obligé de fusionner avec Avicenne.
« Nous sommes actuellement dans un hôpital avec une direction administrative et médicale, qui est très autoritaire, restructure à la hache. Nous avions connu une situation comparable avec le responsable de la réanimation de Jean Verdier qui avait été traité de manière très brutale par la direction, qui était en arrêt maladie, et qui quitte l’hôpital pour se reconstruire ailleurs et se sauver. On ne peut pas accepter que la direction évoque une longue maladie alors que le contexte aujourd’hui à l’hôpital entraîne des risques psycho-sociaux qui entraîne des suicides très importants. Ce n’est pas anodin, même si on est malade, de venir sur son lieu de travail, habillé en tenue professionnelle et se jeter par la fenêtre de son bureau ! Je suis outré par la communication de l’hôpital qui parle d’une longue maladie. »
En tant qu’ancien responsable de service hospitalier en santé au travail , je ne peux que constater : encore un professionnel de santé qui se suicide et non des moindres un ancien responsable de service. Immédiatement la direction de ce CHU( son employeur ) en connait la cause : raisons personnelles,il était atteint d’une maladie grave ! [ comment se fait-il que son employeur soit au courant des problèmes de santé de ce médecin?]. La belle affaire ,comme aurait pu dire Coluche et que Monsieur M; HIRSCH le directeur de l’APHP va pouvoir reprendre » circulez y rien à voir, hop-là »… Mais où est le secret médical ; à l’instar de la « présummée innocence » en matière pénale,il y a le secret médical qui prévaut pour tous [cf art 226-13 du code pénal, jusqu’à 1 an de prison et quelques pécadilles financières autour des 15000€ ] mais pas pour « ces comptables » car ce ne sont que des comptables qui gèrent les hôpitaux dorénavant: humains ou boites de conserves pour eux c’est la même chose:la masse salariale d’un hopital doit fondre pour réduire les coûts et augmenter la rentabilité…De toute façon même si la direction est fautive ( atteinte à la dignité humaine en la personne de ce médecin,maltraitance de la direction envers lui-même, état de stress suite à la réorganisation
de son ancien service à J; Verdier,etc…) ,elle ne sera jamais inquiétée car elle se retranchera derrière les décisions de l’ARS Ile de France et puis l’affaire pourra toujours être devant le T Administratif même si un juge reconnaît les fautes et il faudra en trouver un.. appel puis conseil d ‘Etat …Et l’affaire sera enterrée car cela prendra des années pour qu’un jugement puisse être erndu et il y aura un non-lieu pour durée trop longue de la procédure… Je sais ,j’ai connu cela , j’ai fait intervenir l’isnpection du travail, le MIRTMO, alerter l’ARS Ile -De-France pour des pratiques de la direction où je travaillais. Un médecin s’est suicidé , qu’a dit la directrice facea à cela, elle a menacé quiconque s’il venait dire que c’était la faute à la direction, la famille n’a pas porté plainte. La maltraitance des personnels de santé va continuer à s’aggraver dans les hôpitaux car elle est purement et simplement institutionalisée car les directeurs/ trices haillissent les médecins, les équipes soigantes car ils/elles ne connaissent pas le travail de terrain qui est assuré encore avec dévoiement, passion,amour du métier et prendre soins ( le « Care » en plus du « Cure « ) des malades.Les médecins du travail hospitaliers font ce qu’ils peuvent pour alerter mais comme ils sont la plupart recrutés par la direction et non par la commission médicale d’établissement ( CME), rien ne changera . De toute façon, vu le nombre de poste vacants, on peut dire que comme la médecin scolaire, la médecine du travail hospitalière est quasiment morte ou est encore en soins intensifs mais plus pour longtemps……Il faut réduire le nombre de directeurs dans les hôpitaux: communication, finances, travaux, planification, tout cela pourrait être assuré par des attachés.es d’administration et surtout pas de poste « a vitam eaternam » ! Que les directions d’hôpitaux » soient en CDD car quoi qu’ils fassent: aggravation du déficit d’un hôpital ,ils sont promus à en gérer un plus important à l’issu s’ils ont uniquement été les bons élèves de l’ARS…Le fim » 7 morts sur ordonnance » est d’actualité car on n’entend guère le conseil national de l’Ordre des médecins ni les autres d’ailleurs . On les voit juste pérorer et se préoccuper avec la ministre de la santé pour que les médecins soient vaccinés de façon quasi obligatoire contre la grippe ((on va y arriver alors que les preuves scientifiques plaident contre ce vaccin peu efficace que nous vendent trop chers les labos et en prime pour l’hiver 2018-2019 le tétravalent encore plus cher sans une once supplémentaire de preuve de son intérêt …cf site du Dr M Girard si vous souhaitez avoir des informations honnêtes et scientifiques sur le sujet ) … Vivement qu’on trouve celui contre la « çonnerie humaine « , on pourra ainsi vacciner et directeurs d’hôpitaux et ministres surtout celui de la santé ainsi que ces chers conseillers ordinaux de départemental à national ! …
Tout cela n’est qu’un avis très personnel de terrain d’un ancien attaché des hôpitaux((urgentiste), d’un ancien responsable de service de santé au travail hospitalier passé depuis dans le privé et qui ne regrette rien et en aucun cas l’ancienne vie du monde hospitalier ( de 1984 à 2014)! La seule chose que j’entend ,c’est la souffrance de tous et toutes les professionnels.es de santé avec qui j’ai travaillé pendant des années.
J’incite toutes et tous les professionnels.es de santé à se révolter contre leur « direction inique »qui oblige les les équipes soignantes à travailler en 12H sans les repos obligatoires car aucun personnel supplémentaire n’est recruté pour renforcer les équipes afin de pouvoir prendre les repos obligatoires et nécessaires après 3 jours en 12H avec des astuces administratives: travailler sur 2 semaines ni vu ni connu, on va travailler 4 voire 5 jours en 12h de suite mais sur 2 semaines consécutives … Avec le temps de transmission en dehors du temps de travail [illégal : jurisprudence du T Adminsitratif de Bordeau ayant condamné le directeur des hôpitaux de libourne à ce sujet ]. Les faire travailler en alternance : 6mois de jour, 6 mois de nuit avec la complicité/duplicité de certains médecins du travail. Qu’elle/ils se mettent donc toutes et tous en grève illimitée afin de rediscuter des conditions de travail et qu’on mette le BIEN ETRE AU TRAVAIL comme revendication avant toute autre chose et cela passe par le RESPECT ET LA BIEN VEILLANCE des équipes soignantes. Laissez les syndicats, ils ne servent à rien à l’hôpital ,juste à protéger leurs petits avantages ( locaux, formations,matériel informatiques avec imprimante couleur etc..).
Sinon on pourra continuer à compter les morts parmi tout le personnel soignant: AS, IDE, médecin…On n’aura à terme plus que des hôpitaux vides de leurs personnels soignants mais avec plein de petits.es directreurs/trices.
Toute ma compassion va pour la famille de ce médecin mort dans l’exercice de ce si beau métier en train d’être détruit par tous les « comptables » que ce soit à ‘lhôpital qu’en extrahospitalier.Je n’écris pas « libéral » car tout médecin en secteur 1 est sous la dépendance du pouvoir de l’administration des CPAM et de ses « directives/ diktats » en matière de santé ,de soins et de prévention.
Cdt.
AG.