Bonjour
La science est plurielle ; toutes ses conclusions ne se valent pas. Et l’affaire Séralini, amplement médiatisée, nous a appris à être prudent quant aux affirmations sur les liens entre OGM, Roundup et cancers. Pour autant comment passer sous silence la nouvelle étude qui vient d’être publiée dans ce domaine : « Exposure to Glyphosate-Based Herbicides and Risk for Non-Hodgkin Lymphoma: A Meta-Analysis and Supporting Evidence » (Mutation Research/Reviews in Mutation Research) ?
« C’est le dernier épisode en date du feuilleton scientifique sur le glyphosate/Roundup®, résume Le Monde daté du 19 février (Stephane Horel) qui consacre une très large place à cette méta-analyse dont les conclusions chiffrées sont peut-être moins parlantes qu’on pourrait a priori l’imaginer : « le risque de développer un lymphome non hodgkinien (LNH), est accru de 41 % pour les travailleurs les plus exposés à l’herbicide inventé par Monsento, vendu sous le nom commercial de Roundup® est aujourd’hui le plus utilisé au monde. »
Porte-à-faux
Le Monde a, ici, contacté l’une des auteures de ce travail : Emanuela Taioli, spécialiste d’épidémiologie (Institute for Translational Epidemiology and Department of Population Health Science and Policy, Icahn School of Medicine at Mount Sinai, New York). Sans surprise cette dernière a précisé que leurs résultats étaient « très convaincants ».
« L’étude réalisée par Emanuela Taioli et ses consœurs est une méta-analyse, c’est-à-dire que ses auteures ont agrégé les résultats de plusieurs études afin de donner un poids statistique plus important à leurs conclusions. En l’occurrence : cinq études dites cas témoins (historique d’usage du produit par des personnes malades, comparé à celui des personnes non touchées par la maladie) et une étude ayant suivi au cours du temps des travailleurs agricoles exposés (étude de cohorte) aux Etats-Unis, au Canada, en Suède et en France – soit six études au total. Le nombre d’études épidémiologiques ayant tenté de jauger le lien entre une exposition au glyphosate/Roundup® et l’apparition de lymphomes non hodgkiniens est, en effet, très limité. »
« L’ensemble des méta-analyses effectuées à ce jour, y compris la nôtre, parviennent au même constat clé,écrivent Emanuela Taioli et ses quatre coauteures. L’exposition au glyphosate, plus précisément aux formulations à base de glyphosate, est associée à un risque accru de lymphome non hodgkinien statistiquement significatif ».
Mais le quotidien est allé plus loin. Dans une déclaration transmise au Monde, le géant allemand Bayer (qui a racheté Monsanto en août 2018) juge que cette publication « ne fournit pas de nouvelles données épidémiologiques »et « mélange des données incompatibles » en comparant non pas « des pommes avec des pommes, mais des pommes avec des oranges ». L’étude, poursuit le géant allemand, est « en porte-à-faux avec un vaste corpus scientifique, quarante ans d’expérience dans le monde réel et les conclusions des autorités réglementaires », lesquelles ont conclu que « les produits à base de glyphosate étaient sûrs lorsque utilisés selon les instructions, et que le glyphosate n’était pas cancérogène ».
Malheureuses et frustrées
Mais Le Monde va plus loin encore dans l’éclairage des coulisses. Il explique ainsi que trois des cinq chercheuses américaines (Luoping Zhang, Iemaan Rana, Rachel M.Shaffer, EmanuelaTaioli et LianneSheppard) avaientparticipé au panel d’experts sur le glyphosate mis en place par l’agence américaine Environmental Protection Agency (EPA) en 2016. Or l’EPA avait alors conclu que le glyphosate n’était pas cancérogène. Comment comprendre ? Il faut lire Le Monde :
« L’épidémiologiste raconte que la majorité des experts constituant le panel, appelés à débattre sans avoir de voix délibérative, n’étaient ‘’pas heureux’’ de cette décision. Au vu des données scientifiques, concernant en particulier les études sur l’animal, ils avaient estimé que le glyphosate est bel et bien cancérogène. ‘’ Frustrées’’, les trois scientifiques ont donc attendu que s’écoule l’année de délai figurant dans l’accord de confidentialité que l’EPA leur avait fait signer pour reprendre les données, effectuer leur propre analyse, et la publier dans une revue après examen par un comité de lecture. »
La science est plurielle. Et les scientifiques peuvent, eux aussi, être frustrés de ne pouvoir dire leur vérité.
A demain
@jynau
« le risque de développer un lymphome non hodgkinien (LNH), est accru de 41 % pour les travailleurs les plus exposés (au) Roundup® »
« résultats étaient « très convaincants » ».
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NON et NON
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Voilà qui commence mal et sent la volonter de tromper .
Comme d’habitude le risque indiqué n’est pas le vrai risque.
C’est le risque RELATIF (c’est écrit dans l’article) .
C’est la forme de rendu de résutat utilisée avec la COMPLICITE des éditeurs de journaux, pour astiquer les chromes et faire croire que les résultats sont plus intenses qu’ils ne sont
Bref de la TROMPERIE hélas généralisée en recherche médicale
Mais elle est soluble dans l’arithmétique du niveau règle de trois.
Comme je n’ai pas encore trouvé dans l’article (le pdf est dans le format peu lisible stupide exigé par les journaux à la soumission) le risque de base de LNH, on ne NOUS DIT PAS LE VRAI RISQUE , le risque « absolu » (dont on déduit le NNT/NNH ou Number needed to Treat/Harm)
Pour expliciter: le risque de base de tout un chacun de faire un LNH est de 20/100 000 par an (https://en.wikipedia.org/wiki/Non-Hodgkin_lymphoma#Epidemiology)
Avec un risque relatif accru de 41% on augment le vrai risque de 20 à 28,2 / 100 000 par an
Donc l’AUGMENTATION REELLE du risque est de 8/ 100 000 PAR AN
Allez on monte le grossissement : 8/ 10 000 / 10 ANS
Soit augmentattion de 0,08% tous les 10 ANS ou 0,008/an PETRIFIANT !
On est loin du 41% qui ne represente pas le vrai risque dont on ose nous menacer. Escrocs!
Maintenant croyez vous que l’on puisse mesurer avec confiance de si petite différence même si elles ont « statstiquement » significatives ? Evidemment non.
De plus on est dans l’EPIDEMIOLOGIE, une science où l’observation ne peut seule fournir des arguments de causalité. (B-A-BA de la méthodologie).
On trouve des associations grevées de nombreux facteurs de confusion FC, notamment des FC inconnus. C’est comme ça.
Donc quand on nous dit « »résultats étaient « très convaincants » » on se fout de notre g…
Ou on est très incompétent. Ou aveuglé par le désir de démontrer son hypothèse chérie.
On note que la « méta » (« pata » ?) – analyse n’analyse que des études d’observation voire cas-témoin qui ont un très faible niveau de preuve pers, suig eneris et ce per saecula saeculorum alors hein bon !
Comme ils disent à l’Ouest « garbage in garbage out » (foutaises en entrée, foutaises en sortie pour rester poli).
Bref encore une étude véhémente (vehemence based medicine) qui ne prouve pas ce qu’elle prétend et plus grave : tromperie volontaire ou par incroyable incompétence.
Et non je n’ai pas d’actions chez Monsanto , j’exècre leurs méthodes et principes. La fin ne justifie pas les moyens.
S’agit-il de frustration ou d’un besoin moral nécessaire de s’exprimer librement pour des raisons de santé publique ? Se taire pourrait être considéré comme non assistance à personnes (écosystèmes) en danger….
J’ai un peu de mal à comprendre votre pseudo science.
D’un coté pour forcer les gens à se vacciner, on nous sort une histoire à base de pathos avec des tinenfants qui vont mourir PARCE QUE le voisin n’est pas vacciné est dès que l’on cherche à discuter l’affirmation on est un affreux obscurantiste antivaxx que l’on devrait brûler sans aucune forme de procès…
D’un autre coté on montre un travail qui explique que le risque passe de 20 à 28 pour 100 000 et d’un seul coup c’est pratiquement rien et qu’il y a des TONNES de trucs qui pourraient entre en ligne de compte et d’un seul coup ben, on peut pas dire grand chose.
Alors, je vais présenter différemment les choses. C’est 8 pour 100 000 un truc tellement insignifiant qu’on se demande si ce n’est pas pour faire du sensationnel que ce soit repris dans les journaux. En terme de vaccin, cela représente 64 bébés PAR an et par injection. (à la louche 800 000 bébés), comme il y a, à la louche, 10 injections cela représente 640 bébés par an.
Alors ces « 0,08% tous les 10 ANS ou 0,008/an PETRIFIANT ! » c’est achement cool quand ça tombe sur le bébés du voisin, sauf pour le voisin.
Tout ca pour revenir à la vraie question : comment croire en la science, si elle est à géométrie variable suivant si c’est le vendeur qui affirme ou un qui n’est pas le vendeur ?
Pseudo-science , des insultes en introduction, cool.
Je vous ai fait quelque chose ?
Bonjour Monsieur,
Vous avez un peu de mal à comprendre, dites vous. Désolé.
Ce chiffre de 0,008% par an est tellement ridiculement bas et obtenu de façon non fiable qu’il n’existe pas.
De plus comme c’est une compilation, une pata-analyse d’études d’observation raison de plus pour ne pas l’appliquer à la population générale.
Donc des chiffres comme ça ça ne se transpose pas à 64 bébés poly-vaccinés.
Que diriez-vous si une étude montrait (non contrôlée pas de témoins pas de placebo) que l’on « diminue » (faux d’emblée donc) le risque de Myxomatose infantile (une maladie très grave décrite par Lewis Carrol) ) de 41 % avec le vaccin Lapinou de Sanofi-Combaluzier ? En réduisant au pifométre de 0,008% l’incidence absolue de cette maladie chaque année ? En supposant le Lapinou sans effet secondaire juste pour simplifier. Miracle d’efficacité ? Ou mirage d’efficacité ? 64 enfants sauvés ????
1 – Que vous l’ayez pris pour vous n’est pas de ma faute. Ce n’était pas du tout mon objectif. Je pointais juste du doigt (et vous n’avez pas répondu sur ce point) que les implications médicales sont montées en épingle ou dénoncées suivant ce qu’elles montrent. Je ne disais en aucune manière que VOUS feriez de la pseudo-science.
je dirais donc procès d’intention en introduction, cool.
Concernant votre vaccin miracle diminuant le risque de Myxomatose infantile, j’aurais tendance à répondre que pour TOUS les vaccins obligatoires ou non, on a exactement le même discours actuellement par les médecins, les labos et les autorités médicales. Et cela passe crème comme dirait les jeunes. Nous avons même un ordre qui propose aux structures de dénoncer les parents qui viendraient avec un certif de contre-indication. Parce que l’ordre aime bien la délation, par atavisme.
Maintenant posons la chose différemment. Imaginons pour le glyphosate que l’on ait fait une population de 100 000 personnes dont 20 000 vieux (pour avoir une équivalence) et que sur les 8 supplémentaires 7 sont des vieux. cela change ou pas ? Et si, en fait, on a étudié sur 2 ans que l’on trouve 8, mais que sur 5 ans, on trouve 50 ? cela change ou pas ? et si par exemple…. on regardait le cancer de la prostate et que l’on trouve 500 (mais sur une étude qui a été écartée) ça change ou pas ?
Vous savez, je crois que sur le fond nous sommes d’accord sauf que nous montons sur nos grands chevaux pour des raisons opposées :
– cela vous fait hurler que l’on monte en épingle des risques relatifs en lieu et place des risques absolus afin d’affoler les gens.
– Cela me fait hurler que l’on mette en avant des risques relatifs en lieu et place des risques absolus afin de rassurer les gens.
En étant, l’un et l’autre, plus relax lorsque c’est le cas inverse.
Effectivement 0.008% ce n’est pas beaucoup. Mais comme je l’ai montré dans le cas des vaccins infantiles, cela représente 640 enfants par an, ce n’est pas beaucoup par rapport à 2 400 000 enfants.(800 00 par an sur 3 ans pour faire les 10 injections.) Mais n’oubliez pas que de l’autre coté on nous vend l’apocalypse pour 3 morts en 10 ans. Et que pour les 640 parents PAR AN c’est assez douloureux.
Ensuite, même 8 pour 100 000 c’est relatif. Imaginons que ces 8 pour 100 000 concernent des accidents opératoires lors d’intervention aux urgences ou le patient est aux portes de la mort. C’est très faible.
Maintenant, imaginons que ces 8 pour 100 000 c’est une intoxication alimentaire sur un lait de marque A par rapport à un lait de marque B, un lait bu par des dizaines de millions de personne. on laisse couler ou pas ?
Comme je tente de le montrer les risques qu’ils soient absolu ou relatif … et bien c’est relatif. Et que ce qu’il faut voir c’est, de l’autre coté les bénéfices attendus. et que ces bénéfices doivent être montrés avec la même rigueur scientifique…
en résumé : Pace et salute