Bonjour
3 mars 2019. Pleine page du Journal du Dimanche (Sarah Paillou). « Agnès Buzyn sur le départ du gouvernement (sic). Pressentie pour prendre la tête de liste LREM aux élections européennes de mai, la ministre des Solidarités et de la Santé devrait quitter le gouvernement. Un remaniement est en préparation. »
« C’est désormais l’hypothèse la plus sérieuse pour les européennes d’En marche : Agnès Buzyn, tête de liste. La ministre des Solidarités et de la Santé serait donc sur le point de quitter le gouvernement. « Il ne manque que la validation finale du Président », confie-t-on, à La République en marche (LREM). Mardi, Emmanuel Macron a abordé le sujet lors d’un dîner avec, outre son premier cercle élyséen, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, le président du MoDem, François Bayrou et son bras droit, la députée Marielle de Sarnez.
« Et il a fortement plaidé pour l’option Buzyn. Il « l’apprécie, souligne-t-on dans son entourage. Il y a eu une mue : d’une ministre plutôt technique, elle se fait de plus en plus politique. Elle est très à l’aise, sur ses sujets et dans la riposte ». La médecin est devenue le visage social d’un gouvernement accusé de rouler trop à droite, sans pour autant être un repoussoir pour les alliés du centre droit. Et quel symbole que d’adouber l’ex-belle-fille de Simone Veil, première présidente du Parlement européen il y a tout juste quarante ans (…) ».
Nouveau monde, ancienne politique
Le 26 février dernier, concernant son départ imminent du gouvernement pour participer comme tête de liste aux élections européennes, elle déclarait sur RTL : « Emmanuel Macron ne me l’a pas demandé. J’ai de très belles lois à porter. Les noms qui circulent dans la presse sont des spéculations. Je n’y réfléchis même pas. » Une semaine plus tard y réfléchit-elle ? « Ce serait étrange que le gouvernement se prive de l’une de ses ministres les plus appréciées » s’étonne, plus ou moins hypocrite, un conseiller ministériel anonyme. « C’est une très grande ministre de la Santé, mais pas forcément une grande ministre des affaires sociales » persifle, toujours anonymement, un député LREM.
Où l’on voit que le nouveau monde s’accommode fort bien de la politique à l’ancienne. Reste un sujet, précisément, de réflexion : comment gère-t-on au quotidien un ministère aussi vaste et important que celui d’Agnès Buzyn quand les médias annoncent, chaque jour, que vous allez abandonner votre maroquin ?
A demain
@jynau
Où le technicien se métamorphose, piqué par le virus de la politique, le ministère technique n’étant qu’un tremplin pour satisfaire ses ambitions. Il y a de l’opportunisme mais qui se conçoit dans ce nouveau Monde dans lequel, il faut bien le reconnaître, il n’y a pas une réservoir inépuisable de compétences, ce que le dernier remaniement nous a démontré. Mais qui va-t-on avoir à la place d’Agnès Buzyn ? On nous annonce Nicolas Revel. Il connaît le sujet mais avec le prisme sécu !