Alcool : éléments très troublants dans l’affaire du gendarme aux 2,54 grammes dans le sang 

Bonjour

Nous venons de rapporter les principaux éléments dans l’affaire du gendarme de 35 ans qui, au volant et sous l’emprise de l’alcool, a tué un couple de retraités de 69 et 71 ans après avoir provoqué un carambolage mortel. Cela s’est passé sur une route nationale, à proximité de Bourgoin-Jallieu (Isère) le mardi 26 février. Le gendarme n’était pas en service.

Aussitôt placé en garde à vue au commissariat de police de Bourgoin-Jallieu il a été jugé en comparution immédiate le 28 février pour « homicide involontaire », aggravé de deux circonstances (« dont l’alcool ») et condamné à 18 mois de prison ferme avant d’être immédiatement incarcéré.

Le gendarme Loïc D. reconnaît d’emblée qu’il revenait d’une soirée entre collègues durant laquelle il a bu « six pintes de bière ». Déféré en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel il a fait part de ses regrets à l’audience: « C’est une catastrophe. Je veux demander pardon aux victimes » aurait-il déclaré lors de l’audience.

Or on sait que pour les enfants des victimes, l’affaire n’est pas close. « On se bat pour que justice soit faite » a confié l’un d’eux à RTL. Lui et ses frères et soeur pointent du doigt la responsabilité des autres gendarmes, présents au bar : « Ces gendarmes connaissent forcément, de par leur profession, les conséquences d’une telle alcoolisation. Pourtant, ils ont laissé repartir leur collègue au volant de sa puissante voiture » observent-ils dans Le Parisien.

La gendarmerie nationale ouvre une enquête interne

Mais pour la procureur de la République Dietlind Baudoin si ses collègues gendarmes ont bel et bien une responsabilité morale, ils ne sont pas pour autant responsable pénalement. Est-ce si certain ?

C’est que d’autres éléments troublants sont aujourd’hui versés au dossier : dans la voiture à l’origine des accidents se trouvait un autre gendarme, avec son fils âgé de 11 ans. Le militaire, qui s’est sorti indemne de l’accident a été entendu par la police mais son alcoolémie n’aurait pas été prélevé – d’après France Bleu Isère. D’autre part, le soir du drame, le gendarme conduisait avec sa fille de 8 ans à bord du véhicule.

Enfin, la famille des deux victimes s’interroge sur la durée du temps d’enquête : tout juste 48 heures. Un laps de temps qui n’aurait pas permis selon elle de faire la lumière sur la personnalité du prévenu, notamment concernant la piste « d’un comportement dangereux » évoqué par son ex-femme à l’audience. Mais Mme Dietlind Baudoin estime que « le dossier pouvait parfaitement être jugé en l’état ». La famille a annoncé son intention d’écrire un courrier à la Garde des Sceaux afin de s’assurer que les protagonistes n’ont pas été, ici,  « protégés » par leur statut de gendarmes. Et peut-être saura-t-on, alors ,en quoi la responsabilité morale se distingue (ou pas) de la responsabilité pénale.

Dernière minute : l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a annoncé avoir pris la décision, ici, douvrir une enquête interne. « Nous allons regarder s’il y a eu  faute ou manquement à l’éthique et à la déontologie », a précisé lundi 4 mars à l’AFP le colonel Yves Marzin, commandant du groupement de gendarmerie de l’Isère. « Nous prendrons, s’il y a lieu, les sanctions nécessaires au niveau administratif. Celles-ci sont indépendantes des sanctions judiciaires déjà prononcées », a-t-il  précisé.

A demain

@jynau

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