Bonjour
En finir avec un système « inefficace, injuste, et périmé » (Emmanuel Macron en campagne). Certes. Mais le remplacer par quoi ? Pour l’heure c’est le grand flou avec son inaltérable corollaire, le loup (Martine Aubry). L’affaire commencera à être examinée mardi 12 mars par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale – déjà près de 1 500 amendements déposés.
Suppression, donc, de la première année commune aux études de santé (Paces) et du numerus clausus. Avec un nombre de places pour rejoindre les études médicales qui ne sera plus théoriquement fixé par l’Etat. Voilà qui est posé. Mais comment avancer ?
« Si nous sommes favorables à la fin du numerus clausus, nous ne connaissons pas les contours du système qui aura vocation à le remplacer, et beaucoup de questions se posent », s’inquiète le journaliste devenu député (PCF, Bouches-du-Rhône) Pierre Dharréville. « Mettre fin à ce système absurde est une très bonne chose, mais il est clair que cela ne va pas être simple » prévient Pascal Roblot, doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers, cité par Le Monde (Camille Stromboni).
Jacobinisme et addiction
Tuer le vieux numerus clausus pour former plus de futurs médecins. Certes, mais combien ? Les facultés pourront désormais déterminer elles-mêmes leurs effectifs, en fonction des capacités des formations et des besoins de santé du territoire. Mais, attention, « sur avis conforme de l’Agence régionale de santé », et ce au « regard d’objectifs nationaux établis par l’Etat ». Où l’on voit l’addiction du pouvoir à ses prérogatives dans un système qui, quoiqu’il dise, ne peut en finir avec son jacobinisme constitutionnel.
Au pouvoir, précisément, Agnès Buzyn a déjà fixé la barre : une progression attendue de 20 % – et ce alors que plus de 8 000 étudiants accèdent aujourd’hui en deuxième année de médecine. « Sur le terrain, de Paris à Bordeaux en passant par Poitiers, on tempère déjà fortement l’ambition affichée de la ministre, nous apprend Le Monde. Pas les capacités d’encadrement suffisantes, mais surtout, pas les terrains de stage pour les futurs étudiants » entend-on chez les doyens de médecine. Et de remettre en question la justification d’une telle augmentation ne fait pas l’unanimité, alors qu’elle est régulièrement brandie dans les discours politiques comme une solution aux déserts médicaux. La rhumatologue devenue députée (LRM, Loiret) Stéphanie Rist, co-rapporteuse du projet de loi, estime ainsi que le rétablissement d’une « offre » suffisante de professionnels de santé permettra de rééquilibrer les choses.
Beaucoup soutiennent le contraire. « Ce 20 % n’est absolument pas fondé » estime ainsi, toujours cité par Le Monde, le Pr Patrice Diot, doyen de la faculté de médecine de Tours et président de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé. Il souligne, non sans raison, le risque de se retrouver, dans dix ans, « dans la même situation que dans les années 1980, où l’on encourageait les préretraites des médecins, trop nombreux ». « Le problème en France, ce n’est pas le nombre, c’est la répartition sur le territoire », soutient-il. Agnès Buzyn saurait-elle démontrer le contraire ?
A demain
@jynau
Prendre quelques personnes.
Des téléphones.
Papier rayon ou ordinateur ou tablette
Tableur
Leur faire prendre des RV telephoniques pour les différentes spécialités dans plusieurs regions
En quelques semaines on a la réponse non ?
Ben y’a ça => https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er1085-2.pdf
qui vient de là => https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/open-data/professions-de-sante-et-du-social/article/l-enquete-delais-d-attente