Bonjour
Le sujet ne fait partie ni du Grand Débat français ni des élections européennes. On le découvre , ce 22 mars 2019, en page 9 du Parisien/Aujourd’hui en France (Christine Mateus) : « L’adoption d’embryons, vous connaissez ? ». Où l’on retrouve l’Institut Marquès de Barcelone 1. L’Institut catalan et sa « plate-forme mondiale de cession d’embryons humains abandonnés ».
En Espagne, « après deux relances sans réponses de la part des patients » les embryons conçus par fécondation in vitro « sont à disposition des cliniques, qui peuvent opter pour leur destruction ou les conserver pour la recherche ou bien les donner à d’autres couples ». Pour sa part l’Institut Marquès a choisi, depuis 2004, cette dernière possibilité, en lançant à Barcelone « le premier programme d’adoption d’embryons du monde ».
Religion et consanguinité
Aujourd’hui, explique-t-on, des « patients du monde entier » se rendent en Espagne afin d’adopter des embryons disponibles et plus d’un millier d’enfants sont nés grâce à cette initiative. 62% des couples français qui choisissent l’option d’adopter des embryons à l’Institut Marquès, le font car ils n’ont pas réussi à obtenir une grossesse avec d’autres techniques de reproduction assistée ; 28% des adoptants français sont des femmes sans partenaire qui veulent devenir mères, certaines d’entre elles après avoir été un certain temps sur liste d’attente pour une adoption standard ; 10% des adoptants d’embryons s’avèrent être des personnes qui par croyances éthiques ou religieuses écartent les autres techniques de procréation médicalement assistée.
A Barcelone l’attribution des embryons se réalise via un système informatique qui assure que chaque enfant naîtra dans un pays (ou dans une communauté) distinct de celle des autres embryons conçus lors du même cycle. « Pour éviter les consanguinités futures ». Nouvelle donnée, dans Le Parisien, le prix facturé : « 3 600 euros environ ». Les affres de la marchandisation concurrentielle du corps humain ne font partie ni du Grand Débat ni des élections européennes.
A demain
@jynau
1 L’Institut Marquès se présente ainsi : « Un centre barcelonais à la renommée internationale dans les domaines de la gynécologie, l’obstétrique et la reproduction assistée, présent à Barcelone, Londres, Irlande (Dublin et Clane), Italie (Rome et Milan) et Kuwait. Ce centre, spécialisé dans les cas qui présentent une difficulté particulière, aide les personnes dans plus de cinquante pays à réaliser leur rêve de devenir parents. L’Institut Marquès offre les meilleurs taux de grossesse, avec 89% de réussite par cycle de fécondation in vitro avec don d’ovocytes. Leader en innovation, il développe une importante ligne d’investigation sur les bénéfices de la musique lors des débuts de la vie et la stimulation fœtale. Aussi, engagé pour la cause environnementale, l’Institut Marquès réalise depuis 2002 des études sur le rapport entre les toxiques environnementaux, la stérilité et les traitements de reproduction assistée. »
Honnêtement, c’est cher , 3600 euros ?
La conservation des embryons ce n’est pas rien , il y a le froid à aîtriser que ce soit avec etape ente ou d’emblée ultrarapide, puis conservation dans l’azote liquide à -196°C.
Tout ceci est energivore, a un coût qui augmente avec le teps qui passe même si c’est mutualisé avec les frères et soeurs de froid. Il y a un travail administratif, des coûts de batiment à entretenir, de surveillance du maintien du frois d’intedance que l’azote soit payé livré et versé en temps utile.
Vraiment 3600 euros, je ne suis pas sûr qu’il y ait une grosse « marge ».
Que vous fait une entreprise de peinture pour 3600 euros ?
Combien coûte , pardon pour l’analogie , un scooter ?
Le droit à l’enfant est déjà discutable (personnellement je ne reconnais pas ce droit) mais à l’enfant gratuit alors ?
Le système de santé français a une législation qui pousse à traverser les frontières c’est la loi dura est , sed lex.
Justifier ainsi la marchandisation du corps embryonnaire humain ?
La question n’est pas la marchandisation du corps humain. Il faudrait se pencher sur les dons du sang en univers carcéral (un peu d’histoire) pour comprendre ce qu’est une marchandisation. Dommage pour les hémophiles, une sorte de dommage collatéraux de la science, (personne pour en parler d’ailleurs), si jamais un journaliste passait par hasard par là…
La question est double :
1 – le DROIT à l’enfant (et non plus le droit DE l’enfant) : il y a une différence entre donner des parents à un enfant et donner un enfant à des parents. Mais dans cette marchandisation générale de la société, avec l’autre tanche comme président….
2 – Est-ce que dépenser de l’argent (ou en gagner) pour donner un enfant à un couple (naturellement fertile) (je suis plutôt contre mais je veux bien en discuter) et donner un enfant à un couple qui ne pourrait pas en avoir (2 femmes ou 2 hommes) est-ce bien la même chose ?
Est-ce que ce qui peut être fait techniquement doit être fait? Imaginons qu’un milliardaire ait une maladie grave et mortelle (ou pas) qui peut être guéri par une opération chirurgicale qui nécessite l’avortement d’un embryon (vous voyez je suis cool, je ne parle pas de bébé) de 3 mois. Et que ce milliardaire soit prêt à donner 1 millions (même pas un millième de ce qu’il possède mais 100 000 fois que ce que posséderait la maman enceinte ? pleine ? truc ?).
On peut se dire qu’à 3 mois (ou un poil avant) le bébé/chose/amas_de_cellule est considéré comme rien puisque l’avortement est autorisé et que des fausses couches naturelles adviennent régulièrement. Ainsi ce serait une bonne chose. La vie… blabla, le soin. blablabla, la médecine blablabla…
Maintenant posons nous la question. est-ce que cette question arriverait sur le devant de la scène si elle était posé par un pauvre qui n’arrive déjà pas à manger tous les jours ? D’un point de vue biologique, il est identique au riche qui a pignon sur média. Pour le dire autrement si un « consanguin » pauvre de boulogne-sur-mer le demandait, aurait-il la même aura/écoute/relaie_médiatique que si c’était un couple homo chouchou des médias. La réponse à cette simple question répond à la justice (et le traitement) de classe. Si c’était un pauvre qui s’était fait prendre à faire de la gpa il serait puni, mais comme c’est un animateur télé en vue, il va réussir à faire changer la loi. Égalité devant la loi, cette grande bouffonnerie que le corps médical enfile comme des perles (en même temps que les infirmières).
c’est triste d’en revenir à une analyse de classe, mais à un moment, il va falloir prendre ses responsabilités. oui, en belgique on peut se faire piquer comme un animal, oui en espagne on peut se faire inséminer comme un animal. donc pour faire moderne faudrait faire pareil.
OK.
en hollande on fume du shit dans des cafés, dans certains pays on vend ses petites filles à des vieux messieurs, dans d’autres on tortures des chiens pour qu’il soient meilleur à manger. On doit faire pareil aussi pour faire moderne? ou est la limite ? Celle que peut fixer ceux qui ont l’argent et les médias ?