Bonjour
Pendant les travaux, la politique de la découpe médicale se poursuit. Le Comité interministériel pour la Santé devait, ce 25 mars, entendre le pouvoir exécutif annoncer le remboursement des « tests de dépistage de l’angine » réalisés par les pharmaciens. Cette mesure vise « à désengorger (sic) les salles d’attente des médecins tout en améliorant la prise en charge des malades concernés (re-sic).
Les services du Premier ministre ont, en urgence, annoncé cet « accès facilité aux tests sur l’angine menés par les pharmaciens » confirmant ainsi une information du Parisien (Elsa Mari) : ces tests pratiqués en officine seront pris en charge par la Sécurité sociale et remboursés à partir du 1er janvier prochain. Le Parisien, repris par Le Figaro:
« Saviez-vous que la plupart des angines ne nécessitent pas d’antibiotiques ? Pour s’en assurer, il suffit de pousser la porte d’une officine, d’ouvrir la bouche et de tirer la langue. Depuis plusieurs années, les pharmaciens sont autorisés à réaliser un examen qui détermine l’origine de votre mal de gorge. Mais le gouvernement nous annonce vouloir aller plus loin, améliorer ce dispositif, faciliter l’accès à ces tests qui seront désormais remboursés au 1er janvier.
« L’objectif est double. D’abord, lutter à tout prix contre la surconsommation et le mauvais usage des antibiotiques qui conduit au développement de résistances des bactéries, un véritable problème de santé publique. C’est particulièrement le cas pour les angines qui correspondent à 10% des prescriptions d’antibios, soit 9 millions de cas chaque année, alors que 80 % d’entre elles sont d’origine virale et guérissent avec des antalgiques contre la fièvre et la douleur. Et cela coûte cher, 20 millions d’euros par an de prescriptions inutiles !
« Si en France, les médecins généralistes pratiquent ces tests lors des consultations, ils sont, selon Matignon, insuffisamment utilisés : seuls 40% en ont commandé en 2017. Pourquoi ? Contacté, l’ordre des médecins n’a pas souhaité s’exprimer. Pour éviter un mauvais diagnostic et désengorger les cabinets bondés, le deuxième objectif, ces dépistages en officine pourraient être la solution.
Sans surprise les pharmaciens applaudissent. « Sur les 4200 pharmaciens, nous sommes près de 600 à avoir reçu cette formation et être habilités à faire ces tests. Mais c’est une très bonne idée de vouloir aller plus loin » a déclaré au Parisien Martial Fraysse, président du conseil régional d’Ile-de-France de l’Ordre des pharmaciens. Il suffit, pour cela, en marge des rayons de la parapharmacie, d’un espace de confidentialité, d’un kit (une dizaine d’euros), de gants et d’un chronomètre. « On frotte un gros coton-tige dans la région des amygdales. Huit minutes plus tard, les résultats s’affichent sur la plaquette. Un trait, c’est viral, deux, bactérien. »
Détail : si les deux traits s’affichent, le pharmacien ne sera pas autorisé à délivrer de traitement – il faudra toujours consulter un médecin, puis revenir vers son pharmacien. Où l’on en vient à se demander pourquoi le gouvernement ne permet pas au citoyen de pratiquer ce test, remboursé, à son domicile.
A demain
@jynau
Pourquoi faudrait-il traiter :
– les angines à streptocoques de l’adulte ?
– les résultats de test rapides positifs sans avoir déterminé le score de Centor auparavant ?
Au risque de traiter des porteurs sains ?
Pourquoi oublie-t-on toujours de parler des inconvénients du traitement ? Effets secondaires, sélection de résistances bactériennes, coût.
On peut approfondir là :
http://rebelem.com/patients-strep-throat-need-treated-antibiotics/
Cliquer pour accéder à bapcoc_guidelineshospi_2017_sbimc-bvikm_fr_v1.pdf
Mais avec ce test magique (j’en ai fait pas mal ! ) de QUOI parle-t-on ?
Qui le dira ? Comme dirait JY Nau…
Sans perdre de vue que la bonne pratique demande du temps et c’est pour cela qu’elle est rare.
Je vais tenter d’estimer le temps nécessaire de façon optimiste
—> Salutations et exposé du problème:
30-60 secondes
—> Interrogatoire minimal exigible dont une partie sert à déterminer le score de Centor modifié lequel permet de ne pas faire de test si la probabilité clinique initiale est trop faible (raisonnement dit bayésien, visant à éviter les résulats faussement positifs et le sur-traitement.
1-2 minutes
—> Examen clinique minimum:
– aspect des amygdales
– vérifier que ce n’est pas un phlegmon de l’amygdale (facile à l’oeil)
– vérifier que ce n’est pas une angine à fausse membrane (qui pose d’autres questions) ou ulcéro nécrotique évoquant une leucémie (rarissime mais si on ne regarde pas on rate) ou d’une suspicion d’angine de Ludwig, d’un syndrome de Lemierre … tout cela est très rare et comme dirait Pasteur « la chance (pour le malade que l’examineur fasse le diagnosti) ne sourit qu’aux esprits préparés.
On ne diagnostique pas ce que l’on ne connait pas. Comme pour les symptômes de cystite.
– y a t-il des ganglions antérieurs (pour le score de Centor)
1-2 minutes,
—> Si le malade tousse le minimum serait de l’ausculter mais apparemment on fait l’impasse. T t t !!!
—> préparer les tubes pour le test 4 gouttes de A 4 gouttes de B…., déballage inclus
30 secondes à 1 minute
—> prélever avec l’abaisse langue (ou sans si le malade y arrive c’est plus confortable) et avec l’écouvillon si le test est indiqué. Souvent difficile (réflexe de vomir).
30 secondes à 1 minutes temps de deballage de l’écouvillon compris
—> traiter l’écouvillon dans le tube
1 minutes minimum c’est écrit. En fait ajouter 15 secondes minimum
—> attendre que le liquide migre vers les réactif :
5 minutes miimum c’est écrit dessus.
—> EXPLICATION DU RÉSULTAT
30 secondes ? 1 minute ? 2 minutes ? Ca dépend.
Résultat des courses :
Minimum : 10 minutes au sprint
Maximum : 15 minutes
Reste éventuellement à prescrire et délivrer, encaisser (carte vitale ± paiement du ticket modérateur sauf en cas de mutuelle enregstrée.
Et voilà .