Bonjour
Face à l’étrange, désormais et en urgence, la transparence officielle. L’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire a fait savoir, le 29 mars 2019, qu’elle saisissait Santé publique France :
« L’ARS Pays de la Loire a reçu le 25 février 2019 un signalement de la part d’un particulier, concernant trois cas de cancers pédiatriques, dont deux leucémies aiguës, sur le secteur de Sainte-Pazanne (44). Un premier signalement en avril 2017 de six cas de cancers pédiatriques, dont quatre cas de leucémies aiguës, avait fait l’objet d’une investigation. Ces travaux ont conclu à un excès de cas de leucémies sur deux ans parmi les enfants de moins de 15 ans, par rapport aux données observées au cours des années précédentes sur ce même secteur. L’analyse des facteurs de risque environnementaux n’a pas montré de cause prédominante.
Bien que 90% des leucémies infantiles aiguës soient aujourd’hui sans cause connue et que les facteurs de risque liés aux cancers puissent être multiples, l’ARS a décidé de poursuivre les investigations. Elle a saisi Santé publique France pour mener l’enquête épidémiologique dont les premières conclusions seront rendues à l’automne 2019. »
Mieux former les généralistes
Aussitôt Santé publique France a indiqué que des équipes d’épidémiologistes allaient « immédiatement débuter les investigations et études nécessaires » et que ces travaux « seront rendus publics ». Faire la lumière, donc, sur neuf cas de cancers pédiatriques, dont trois mortels, survenus à Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique) depuis 2015.
« Cette saisine par l’ARS Pays de la Loire fait suite à la demande de familles de cette commune de 6 500 habitants, inquiètes de constater l’apparition depuis décembre 2015 de cas de cancers sur des enfants et adolescents de 3 à 19 ans, causant le décès de trois d’entre eux, précise l’AFP. « A notre connaissance, au moins neuf cas de cancers pédiatriques sont avérés sur le secteur de Sainte-Pazanne », a déclaré le collectif « Stop aux cancers de nos enfants », qui ne s’avance pas sur les éventuelles causes du phénomène. »
Pourquoi ? Certains évoquent, dans le secteur, une forte concentration de radon, gaz radioactif d’origine naturelle. Pour le maire, Bernard Morrilleau, il est encore trop tôt pour établir des conclusions. Il préconise de « faire des analyses approfondies pour essayer de comprendre ». Le collectif demande que les médecins généralistes soient mieux formés pour diagnostiquer le plus tôt possible les cancers des enfants.
L’ARS et Santé publique France, en lien avec la mairie organiseront une réunion publique et un « point presse », jeudi 4 avril 2019 à 19h30, à Sainte-Pazanne (Salle Escale). »
A demain
@jynau
Je ne pourrais pas assister à cette réunion mais j’aimerai que les terrains synthétiques de football soient une théorie pour les cancers de ces enfants. Nous savons tous que sur ces terrains il y a des résidus de vieux pneus et que c’est fortement toxique!! Vous pouvez contacter l’équipe d’Elise Lucet qui a fait un reportage là dessus. Cordialement
Frédérique Raoult
On peut envisager toutes les hypothèses. Pourquoi les terrains synthétiques seraient plus toxiques dans ce village ? Est ce que les enfants touchés jouaient tous sur ces terrains ? Y a t il des études épidémiologiques sur la responsabilité de ces terrains ?
Bref, c’est bien d’avoir des théories mais quelques faits, chiffres, seraient utiles.
Moi ce que je trouve très intéressant,c’est que tous ces organismes assènent que les 3 cas de rougeoles ça vient obligatoirement d’un manque de vaccination, comme ça, sans avoir besoin de montrer une étude sérieuse. Mais dès qu’il y a des trucs statistiquement étonnant (les bébés sans bras, les cancers pédiatriques, les SEP chez l’enfant…) d’un seul coup il est très important de ne pas se précipiter, de ne pas parler pour ne rien dire, de n’incriminer rien ni personne avant d’être certains à 2000%.
Comment on peut croire des gens qui arrivent sur certains sujets à parler plus vite que leur ombre et sur d’autre sont capables de traîner des 10aines d’années ?
Moi, avec ma mauvaise foi j’ai une réponse qui vaut ce que ma mauvaise foi vaut.
Dès que la réponse permet de vendre le produit d’une industrie, la réponse vient très vite, dès que la réponse c’est de cesser la vente d’un produit d’une industrie, la réponse est trèèèès longue et se paient en centaines de morts.
Parce que, au moins en france, on préfère que des gens du peuple meurt plutôt que de se frotter aux industries qui détiennent le cash et donc le pouvoir. On sacrifie son peuple pour la paix économique.
« Cluster », sul serio ?
Regroupement ? Groupement ? Grappe ?
http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26538818&MotClef=cluster&RechercheDans=1&Id_TypeRecherche=1&Id_LangueInterro=eng&Domaine=1096
AEDLNRAMUM
(Associazione Europea di Difesa delle Lingue Nazionali, del Ragù alla Milanese e degli Ucelli Migratori)
« Grappe de cancers pédiatriques » ? Vraiment ?
Agrégat je pense est le bon mot. Groupement, groupe . Regroupement, c’est pas mal aussi non ? Français, compréhensible.
Grappe vous heurte ? C’est pourtant le mot juste selon l’académie mais agrégat me parait mieux. Mais qui suis-je pour le dire ?
Mais la littérature médicale française, comme les media, est faiblarde du vocabulaire, elle ne traduit pas , elle perroquette, francise parfois à contresens en méprisant la traduction française, si ringarde.
Par exemple « déceptif » dont on ne sait s’il veut dire trompeur ou décevant (en anglais c’est « trompeur », « sensible » (au lieu de raisonnable) , « relevant » (qui a un côté lazaresque encourageant) pour pertinent , « initier » pour commencer, « insécure » et « sécure » pour non sûr ou dangereux et sûr ou sans danger, « développer des habiletés » pour acquérir des aptitudes, « disruptif » pour dérangeant ou perturbant, « impacter » pour toucher, avoir un effet sur , affecter, et « conclusif » pour concluant « abus sexuel » qui est un abus de paresse pour agression sexuelle ou viol ou sévices sexuels. Les crimes ont des noms précis.
Bon , c’est une cause perdue de toute façon, rien ne sert d’ « adresser » (« addresser »?) ‘ « issue » (de secours) . Les dictionnaires finissent par incorporer les doublons.
Et « au final » (hispanisme pour changer) on arrive (je les sors rien que pour vous) à « déciphérer »ce qui est « outré » (uttered, là je pousse un peu mais ce n’est pas plus bête que ce que l’on lit parfois) ou écrit.
Et on sait comment le prononcer, grappe, groupement, regroupement.
Clühsteur , cleusteur, ou « klʌstə »?
Que « Le collectif demande que les médecins généralistes soient mieux formés pour diagnostiquer le plus tôt possible les cancers des enfants », c’est une chose. Que vous éprouviez le besoin de relayer cette demande signifie t’il que vous l’approuviez ?
Le fait que ces cancers infantiles aient été diagnostiqués 3 jours ou une semaine plus tôt qu’ils ne l’ont été, n’aurait malheureusement rien changé à la réalité de leurs survenues.
Encore faudrait-il démontrer qu’une « meilleure formation des généralistes » en terme de dépistage des cancers pédiatriques aurait permis des diagnostics plus précoces. Et prouver qu’il s’en serait suivi un gain de chances en terme de guérison ?
Le problème c’est le nombre inhabituel de cas dans un secteur géographique donné, et ce n’est pas du tout le délai de diagnostic entre les premiers symptômes, les premières consultations chez le médecin généraliste, et le diagnostic confirmé.
Encore une fois on désigne une incompétence supposée des médecins généralistes, histoire de décourager encore un peu plus les éventuelles vocations. Gageons que le jour où il n’y aura plus du tout de généralistes à Sainte-Pazanne ….
Que dans l’émotion, le collectif utilise cet argument, soit.
Merci au commentateur (médecin et journaliste) de ne pas s’en faire le relai.