Bonjour
12 avril 2019. Chercher l’erreur. « Un euro de plus sur chaque paquet de cigarettes, ça rapporte gros, observe aujourd’hui Solveig Godeluck (Les Echos). L’augmentation de la fiscalité sur les produits du tabac a permis de prélever 900 millions d’euros de plus en 2018, d’après les chiffres du programme de stabilité transmis par Bercy à Bruxelles. A l’automne 2017, dans le projet de budget de la Sécurité sociale, le gouvernement avait inscrit une recette supplémentaire de 510 millions d’euros sur l’année. »
Au total, les taxes sur les tabacs ont rapporté près de 13 milliards d’euros (hors TVA) en 2018 contre 11,9 milliards en 2017. « Cette bonne surprise pour le budget est un peu moins réjouissante pour la santé publique et pour les comptes de la Sécurité sociale à long terme, poursuivent Les Echos. Cela signifie que la consommation légale de tabac a un peu moins baissé que prévu. Les volumes de cigarettes ont néanmoins diminué de 9,1 % en 2018, a calculé l’association ‘’Droits des non-fumeurs’’, une baisse substantielle. » Mais l’Etat s’attendait à un recul plus important encore de la consommation compte tenu de l’ampleur du renchérissement des taxes. Gouverner c’est, aussi, calculer.
Cigarette électronique/réduction des risques
Résumons. Il y a un an se mettait en place, à l’initiative du gouvernement, un programme d’augmentation par étapes des prix/relèvement de la fiscalité jusqu’en 2020. Il s’agissait, officiellement de lutter contre la consommation de tabac en annonçant que le paquet de cigarettes atteindrait un minimum de 10 euros en 2020. On observe d’autre part (et en dépit du déni gouvernemental quant aux vertus de la cigarette électronique/réduction des risques) que les tentatives pour arrêter de fumer sont sur une pente croissante encouragées par une meilleure prise en charge des substituts nicotiniques par la collectivité.
C’est dans ce contexte que les pouvoirs publics/autorités sanitaires ont annoncé (sans jamais fournir de données statistiques objectives) une diminution, en un an et demi, de 1,6 million de fumeurs. « De leur côté, notent Les Echos, les industriels du tabac ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 3,9 % en 2018 du fait de l’augmentation du prix moyen, en dépit de la baisse des volumes, note ‘’Droits des non-fumeurs’’. Un chiffre d’affaire qui s’est élevé à 15,65 milliards. » Sans parler des ventes parallèles, des achats à l’étranger et de la contrebande qui, par définition, ne figure pas dans les statistiques officielles. Où est l’erreur ?
A demain
@jynau
Avec près d’un milliard d’€ de recette supplémentaires, il y aurait de quoi offrir un bon d’achat de 100€ dans une boutique de vape spécialisée à 10 millions de fumeurs. Et voir ce qu’il se passe…
Tiens, une nouveauté d’annoncer les chiffres du tabac hors TVA quand celle-ci va exactement sur le même compte ? On commence à minimiser pour mieux enfumer ?
Comme de prétendre par association que les industriels gagneraient 15 milliards quand les ventes de tabac en France sont de moins de 2 milliards (ah oui, les buralistes auraient gagné plus puisque leur part a pas mal augmenté, ces « industriels » là…).
Et le nombre d’ex-fumeurs ?
• moins de 300 000 couverts par des traitements en étant très optimiste sur l’efficacité,
• un secret d’état concernant les vapoteurs
• un mystère concernant les autres
vs le nombre de jeunes qui n’ont pas commencé
• limités à la baisse publiée de 10% soit ~100 000 parce que les générations ne sont pas infinies
vs le nombre de fumeurs décédés
• 73 000×2 soit 150 000
Ca supposerait donc environ 1 million entre vapoteurs et arrêts avec les méthodes recommandées, avec moins de 10% de réussite pour les méthodes recommandées on est soit à pas mal de vapoteurs en plus, soit 100% des fumeurs qui ont fait une tentative d’arrêt selon les autorités (le problèmes avec les chiffres, ça s’additionne).