Vincent Lambert : d’où vient l’«indignation» des médecins spécialistes d’anesthésie-réanimation ?

Bonjour

Daté du 24 mai, c’est un communiqué destiné, via la presse, à l’opinion : « Vincent Lambert : soutien à l’équipe soignante » : Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers en Anesthésie et Réanimation (SNPHARE) tient à marquer son soutien au Docteur Vincent Sanchez et à toute son équipe de l’Unité de Soins Palliatifs  et de l’Unité de Cérébro-Lésés du CHU de Reims – et plus largement à tous les médecins qui ont pris en charge Monsieur Vincent Lambert depuis dix ans.

« Toutes les orientations médicales concernant la prise en charge du patient ont été prises conformément à la loi de février 2016 qui nous impose le respect de la collégialité pour toute décision d’arrêt ou de non initiation des traitements actifs dans le cadre de la fin de vie » résument les responsables de ce syndicat.

Des responsables syndicaux qui ne craignent pas d’ajouter : « Malgré cela, et un jugement confirmé en avril 2019 par un arrêt du Conseil d’État, suivi d’un arrêt de la cour européenne des droits de l’homme, la décision d’arrêt des thérapeutiques actives est remise en question sur l’intervention de personnes agissant en leur nom propre ».

Ils poursuivent : « Les praticiens en Anesthésie et Réanimation sont très souvent confrontés à la question d’arrêt des thérapeutiques de maintien artificiel de la vie quand celles-ci témoignent d’une obstination déraisonnable ».

Puis concluent :  « Aussi, alors que tout à été fait selon la loi, le SNPHARE veut faire part de son indignation face à cette situation d’empêchement professionnel et plus largement de remise en cause de toutes nos institutions dans un État de droit ».

« Indignation » ? Où l’on perçoit que ces responsables syndicaux sont eux aussi emportés par la passion qui touche beaucoup de ceux qui, directement ou non, sont concernés par cette affaire hors des normes. Une affaire qui bouscule le corps médical confronté à la complexité d’un droit tâtonnant 1. Mais une affaire, aussi, qui, rassurons ces responsables, ne constitue en rien une « remise en cause de toutes nos institutions dans notre Etat de droit ».  

A demain

@jynau

1 Sur ce thème : « Affaire Vincent Lambert : la médecine et les médecins victimes des juges et des médias ? » Journalisme et santé publique, 24 mai 2019

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