Bonjour
Compteur bloqué, pour l’heure, à 70. Agnès Buzyn vient d’annoncer que le gouvernement allait débloquer immédiatement 70 millions d’euros ; pour tenter d’apaiser les personnels des services d’urgences mobilisés depuis trois mois. Annonce faite ce vendredi 14 juin, à l’issue d’une réunion avec les représentants du secteur. L’AFP précise qu’une large fraction de cette somme (55 millions) serait consacrée à la généralisation et à la revalorisation d’une prime « de risque de 118 euros bruts (100 euros nets mensuels) », versée dès juillet « à tous les professionnels des services d’urgence (hors médecins) », soit 30 000 personnes, a précisé le ministère.
Il ajoute qu’une prime de coopération sera mise en place pour les infirmiers et aides-soignants qui se verront confier de nouvelles compétences :100 euros bruts mensuels. Agnès Buzyn a également annoncé « la création d’une enveloppe de 15 millions d’euros » afin de permettre aux « services d’urgence en tension » de renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale. Pour finir : rehaussement du plafond des heures supplémentaires à 20h par mois ou 240 heures par an pour l’ensemble des corps – voire possibilité de déroger à ce plafond.
Emblématiques incivilités
« Représentants du secteur » : les cinq principaux syndicats des hôpitaux publics (CGT, FO, CFDT, SUD, UNSA), les trois grandes fédérations d’établissements (FHF, FHP, Fehap), l’Ordre des médecins et celui des infirmiers. Sans jamais oublier « l’emblématique » Dr Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), également invité à la table, ainsi que deux membres du collectif Inter-Urgences, à l’origine du mouvement.
Ainsi donc, 70 millions d’euros. Une somme, aussi, qui dit tout de la faiblesse de la marge de manœuvre politique dont dispose de la ministre des Solidarités et de la Santé. Il y a quelques jours, dans l’étrange entretien qu’elle accordé à Libération (Eric Favereau) Agnès Buzyn avait eu ce mot :
« En attendant, les annonces que j’ai faites permettent de répondre à des demandes des soignants. Ainsi, la prime de dangerosité portée à 100 euros pour faire face aux incivilités parfois nombreuses que ce personnel subit. »
De l’argent, en somme, contre des « incivilités » (paroles, actions dénotant une absence de courtoisie, de politesse). Chacun sait que ce n’est pas ainsi que l’on videra l’abcès collecté depuis des années. Et rien ne dit que cela permettra de passer, sans trop de difficultés, le prochain été.
A demain @jynau
« qui se verront confier de nouvelles compétences »
Ah.
Les compétences ça se « confie ». Comme le canard.
Dans le temps cela pouvait s’acquérir, s’enseigner.
Maintenant ça tombe du ministère.
Venons- en à l’escroquerie du principe :
– On va désengorger les urgences en donnant des taches accomplies par des médecins à des « soignants » (les médecins ne sont pas des « soignants » bien sûr, vous avez une langue précise mais vous l’oubliez)
– génial !
– super !
– En effet dans certains pays on l’a fait.
Mais :
– on a formé des gens pas forcément paramédicaux, à des tâches précises « protocolisées » les américains font ça très bien, et tout franchissement du cadre du protocole déclenche le bouton médecin. Cette formation doit être pensée et n’est pas courte !
Et de plus , autre point d’escroquerie intellectuelle et gobée jusquà présent :
– Les « soignants » comprendre les infirmières et aides soignants par exemple, sont débordés dans l’accomplissemnt de leurs tâches propres.
– Comment en plus vont -ils accomplir des tâches autres pour lesquelles ils ne ne sont pas , il me semble massivement formés ?
Si ce n’est pas de la rhétorique trotskiste, c’est bien imité.