Pollution de l’incendie de Notre-Dame de Paris : pourquoi cet étrange silence de plomb ?

Bonjour

D’abord se taire. Aux antipodes de la « démocratie sanitaire », c’est une information de Mediapart (Pascale Pascariello) retprise par Libération (Marine Caturia). Où l’on apprend que les quantités massives de plomb libérées lors de l’incendie du 15 avril dernier ont provoqué de fortes pollutions dans le quartier – pollution dont les pouvoirs publics et les autorités sanitaires ont tardé (et tardent) à révéler l’ampleur.

Des taux de plomb 400 à 700 fois supérieurs à la limite autorisée ont été détectés à l’intérieur et aux alentours de la cathédrale. Des chiffres volontairement passés sous silence selon Médiapart. «Cette pollution est abyssale, il y aura des victimes», déclare à Libération Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l’Inserm.

Ce sont les 400 tonnes de plomb qui couvraient la partie brûlée de la cathédrale qui sont en question. Selon les informations de Médiapart, le taux de concentration de ce métal lourd toxique a pu être relevé par plusieurs laboratoires, dont celui de la préfecture de police de Paris.

« Bien que les autorités connaissent les risques, il a fallu attendre deux semaines après l’incendie, soit le 27 avril, pour que la préfecture de police et l’ARS invitent les habitants du quartier à nettoyer leurs habitations avec des lingettes humides et à consulter leur médecin si nécessaire. Des précautions tardives, sans qu’aucune mesure légale pour protéger les riverains et les salariés n’ait été mise en œuvre. Médiapart révèle que le 6 mai, une réunion a été organisée avec les responsables du laboratoire central de la préfecture de police, de la mairie de Paris, du centre antipoison, de la caisse régionale d’assurance maladie et de la direction du travail. Réunion à l’issue de laquelle les participants ont décidé de ne pas dévoiler les chiffres. »

Pourquoi ? Trois associations, celle des familles de victimes de saturnisme, Robin des Bois, et Henri-Pézerat, envisagent de saisir la justice afin d’obtenir les résultats des prélèvements. Face au mutisme des instances concernées, ces associations ont multiplié les courriers auprès des ministères de la Santé et de la Culture, mais aussi de l’Agence régionale de la santé et de la préfecture de police de Paris.  Un manque de communication qui inquiète également les associations de riverains, qui n’ont d’autre choix que de se tourner vers la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).

Soucieux de la suite des opérations de nettoyage et de décontamination, tous se demandent également ce que deviennent les déchets de poussière récoltés. Contactée par Libération, l’entreprise chargée du nettoyage n’a pas donné suite. Toujours ses taire. On fêtera officiellement, l’an prochain, les dix-huit ans de la démocratie sanitaire.

A demain @jynau

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