Bonjour
Ainsi donc, nous dit sa tonitruante porte-parole, le gouvernement travaille à une question politiquement passionnante : en finir ou pas avec le remboursement (à 30%) des spécialités homéopathiques. Tirer un trait historique ou maintenir cette prise en charge collective – quitte à la réduire de moitié. Question passionnant en ce qu’elle nous permet d’entrevoir « en direct » l’une de ces délibérations habituellement toujours masquée.
D’un côté le verdict scientifique et la raison pure : aucune efficacité spécifique démontrée, partant fin du remboursement. C’est, après bien des atermoiements, la position semble-t-il défendue par Agnès Buzyn. De l’autre un entrelacs de considérations économiques et politiciennes – et l’émergence au grand jour de ce qui n’est jamais très éloigné des conflits d’intérêts 1. Bercy/Matignon versus la Santé. Sans oublier, verticalité oblige, le couperet du locataire du Palais de l’Elysée.
Dans l’attente du verdict quelques éditorialistes entrent sur la piste. Ainsi Laurent Joffrin, directeur de la publication de Libération : « Bertrand, Collomb et Wauquiez : homéopathie et rationalité »
« Trois éminents leaders politiques, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez et Gérard Collomb, se sont lancés dans une croisade en faveur de l’homéopathie, dont le gouvernement prévoit – enfin – le déremboursement par la Sécurité sociale. Devant cette triple levée de boucliers, on dit que le gouvernement hésite, pesant le ‘’coût politique’’ d’une mesure préconisée par la plupart des autorités de santé dans le monde et approuvée par l’immense majorité des scientifiques qui se sont penchés sur la question. »
Jouvence de l’abbé Souris
Pour Laurent Joffrin les choses sont assez simples : « l’homéopathie, pratique tout à fait inoffensive, n’a jamais démontré qu’elle pouvait produire autre chose qu’un ‘’effet placebo’’». « Dès lors que cette réalité est établie, on ne voit pas pourquoi la France devrait rester l’un des derniers pays à la prendre en charge collectivement, écrit-il. La mobilisation de ces excellences est en tout cas étrange sur le fond : elle consiste à faire passer le ‘’ressenti’’ subjectif des patients avant les conclusions dûment produites par la science et la médecine, c’est-à-dire le préjugé avant la raison. »
Et le directeur de la publication de reprendre un trop vieille image frontalière : « c’est comme si on jetait un morceau de sucre dans le lac de Genève et qu’on déclarait ensuite que ce lac est composé d’eau sucrée ». « Rien de grave, mais rien de vraiment sérieux, dixit la science » conclut le directeur qui laisse filer sa plume suggérer aux aux trois chevaliers blancs de l’homéopathie de demander aussi le remboursement de la mandragore, la bave de crapaud, l’écume d’argent, la poudre de scorpions écrasés et la méthode Coué. Jusqu’à la jouvence de l’abbé Souris (sic) – jouvence qui, ainsi écrite, ne pourra pas menacer d’un procès.
On sait que ces trois édiles s’inquiètent « pour l’emploi dans leur région ». Et que MM Collomb, Bertrand et Wauquiez démontrent à l’envi que les Laboratoires Boiron ont su mener à la perfection leur opération de lobbying. Dans ce contexte Laurent Joffrin se désespère d’une époque faite de défiance générale, de délégitimation de la science et de l’expertise, de fuite de la rationalité. On peut surtout regretter que cette belle affaire en reste à ce stade – et que nul responsable de l’exécutif s’en saisisse pour que l’on aborde, enfin, la question politique fondamentale : celle de l’effet placebo et des conditions de sa prise en charge par la collectivité.
A demain
1 Sur ce sujet on se reportera avec le plus grand intérêt à la lettre ouverte adressée à Edouard Philippe, Premier ministre, par le Dr Christian Lehmann : « Le sens des responsabilités ».
Au fait, en bons rappels grecs, ça a donné quoi, le scandale dînatoire Novartattisé en pleine crise européenne ??? Rappelez nous …
Aux bons sens responsabilisés …
C’est en toute transparence Élyséenne, pour un catimini de quelques 90 Milliards, au plus bas mot, que se réunira en dîner affairé, la crème de la pharmaceutique mondialisée, ce lundi venant.
Que valent quelques 71 % de gens , intéressés par une homéopathie peu onéreuse, peu dispendieuse, respectueuse du climat & autres biodiversités, signée pour plus de 1 millions 200.000 gens … face au : < Macron veut mettre l'accent sur l'innovation. L'attractivité et la compétitivité de ce secteur en France ont toutefois décliné depuis plusieurs années, sur fond de prix des médicaments négociés à la baisse, de délais d'accès au marché particulièrement longs et d'une lourdeur administrative pesant sur les essais cliniques et les partenariats avec des instituts de recherche publics ¡ !
Et quelques menues questions :
1-2-3-4-5-6-7
https://blogs.mediapart.fr/edition/transparence-dans-les-politiques-du-medicament/article/050719/7-questions-sur-le-diner-entre-macron-et-lindustrie-p
… et quelques autres, en la balance …
Cette question là, je voudrais la poser à la seule et unique , des seules voix, qui de la HAS, n’a pas cautionné, l’invraissemblable analyse scientifique des quelques 1200 souches homéopathiques en questions, pour finir par asséner un de ‘soi – disant’ manque de preuves pharmacologicisées :
< Dérembourser l’homéopathie, c’est à la fois limiter fortement l’accès à ses traitements, mais surtout c’est privé de soins des personnes qui en ont besoin. Pourquoi, chère Haute Autorité de la Santé, vouloir aller à l’encontre d’une médecine bienfaitrice, bienfaisante et accessible à tous ?
source: https://safe-med.fr/2019/06/04/deremboursement-de-lhomeopathie-les-dessous-dune-manipulation/
Et pour quelques bons ordres d’idées :
À 28.000 € près …
En Octobre 1931, le Dr Léon VANNIER, crée une association qui deviendra d’utilité publique en 1937.
Que disait le Dr Vannier, déjà :
« Faire connaître l’homéopathie et surtout en faire une médecine propre et adaptée aux connaissances modernes de la médecine et ainsi lutter contre, non seulement l’opposition rencontrée dans les milieux officiels, mais aussi contre une certaine forme d’application des connaissances homéopathiques qui n’étaient pas orthodoxes »
L’objectif, est de permettre à des personnes à faibles revenus, de pouvoir bénéficier de consultations en médecine générale avec spécialisation en Homéopathie, en Acupuncture, Ostéopathie manuelle, Psychiatrie. Le dispensaire et centre de santé Hahnemann, à Paris, dans le XIII ème, était né .
https://centredesantehahnemann.com/
… Est-ce que 28.000 € de dettes URSAFF en viendront à bout ?
Cliquer >ONGLET Actualités > Cagnotte solidaire
…
Accidenti !
Les fratelli Daltons démagoques clientélistes débarquent !
Planquez-vous !
Enfin si Averell Wauquier soutient l’homéopathie, c’est un niveau de preuve a contrario « Russie, Chine, Iran ». Bref comme lorsque ces trois-là condamnent une action, apportant ipso facto et sui generis la preuve que l’action est bonne (en général, mais pour Irak 2003-Bush le petit ils avaient raison avec l’Allemagne et la France mais hélas pas l’Italie au contraire des Italiens).
Donc les soignés à l’homéopathies paient déja 30 % des granules de sucre énergisé résidu de l’eau succussionnée évaporée, voire moins, grâce à la contribution d’eux-mêmes (éventuellement) et des cotisants à la sécu et aux mutuelles , cotisant qui n’y croient pas et ne croquent pas du granule (on va l’appeler crocule) , mais paient le grigri de ceux qui y croient .
Cela fait peu de reste à payer.
Si Boiron et compagnie sont si préoccuppés du bien -être des adeptes du crocule , ils vont sûrement (avec les pharmaciens qui en vivent aussi comme de nombreux produits à l’efficacité même pas requise), garantir que le prix du crocule ne bougera pas ?
Parce que le reste à payer est somme toute minime.
Rantanplan, un crocule ?