Bonjour
La « PMA pour toutes » aura, ces derniers mois, masqué bien des évolutions sociétales à venir en France. Nous sommes encore loin d’en avoir pris la mesure. Long travail journalistique – et polémiques- à venir. Pour l’heure le texte de l’avant-projet de loi de révision de la loi de bioéthique est à l’examen au Conseil d’Etat. Nous en saurons plus au moment de sa présentation officielle en conseil des ministres, prévue le 24 juillet.
Trente-deux articles. Et au chapitre de la « procréation médicalement assistée » ce texte, nous dit Le Monde ( Paul Benkimoun et Solène Cordier) « ouvre aux deux sexes la possibilité de faire prélever et conserver leurs gamètes (sperme et ovocytes), et plus seulement pour des raisons médicales ».
Droit à procréer
Ainsi donc les hommes aussi pourront réaliser cette opération « en vue de la réalisation ultérieure, à leur bénéfice » d’une PMA (par insémination artificielle). « Plusieurs conditions encadreront cette pratique. Un consentement par écrit (et renouvelé) de la personne sera nécessaire, et les gamètes prélevés seront conservés uniquement par des établissements autorisés » précise Le Monde.
Des critères d’âge feront l’objet d’un décret. Mais comment, ici, respecter le sacro-saint principe d’égalité ? On sait qu’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé a esquissé une ouverture « à partir de 30 ans ou 32 ans » pour l’auto-congélation des ovocytes. La prise en charge de cette autoconservation cervait d’autre part être (partiellement) prise en charge par l’assurance maladie : recueil et prélèvement remboursés – pas la conservation par congélation.
Mais qu’en sera-t-il pour les hommes ? Une limite d’âge sera-t-elle imposée – et si oui à quel titre ? Qui paiera et pourquoi ? Où l’on commence à saisir tour l’embarras qui attend l’exécutif et le législatif confrontés au concept d’un nouveau droit, celui de procréer.
A demain @jynau
pour l’instant, pour les hommes, c’est 45 ans
https://www.cecos.org/node/4235#Qui_peut__tre_donneur_de_spermatozo_des__